Le temps d’attente de réponse sur WhatsApp Messenger, une problématique du monde 2.0 abordée par l’étudiant en psychologie Bénaldo Jourdain dans son mémoire de sortie à la FASCH
Le 29 janvier 2024, la Faculté des Sciences Humaines (FASCH) a vu se réunir dans sa bibliothèque un beau petit monde pour assister à la soutenance du mémoire de l’étudiant en psychologie Bénaldo Jourdain en vue de l’obtention du grade de licencié. Très original et actuel, le sujet est formulé de la façon suivante : « Influence des relations interpersonnelles sur la perception du temps de réponse sur WhatsApp Messenger. Étude menée auprès de 100 étudiants de la Faculté des Sciences Humaines ». Un travail, dirigé par le professeur Ronald Jean Jacques, que Bénaldo a su défendre avec brio face à son jury.
Après avoir passé son questionnaire auprès de son échantillon, il a pu constater, comme résultats de sa recherche, que plus la relation est intime entre les interlocuteurs, plus le temps d’attente de réponse se révèle long pour la personne qui envoie le message. « En effet, 80 des répondants estiment que le temps passe moins vite quand ils attendent une réponse de leurs conjoints. De ce 80, 55 estiment que l’attente semble durer une éternité », rapporte l’originaire d’Arcahaie.
En effet, l’avènement du numérique au 21 siècle marque un tournant décisif dans l’histoire de l’humanité. Les technologies de l’information et de la communication sont de plus en plus présentes dans notre quotidien. Ainsi, les relations interpersonnelles subissent les influences des réseaux sociaux. C’est du moins ce que comprend Jourdain. « Ce qui m’a surtout motivé de travailler sur ce sujet, c’est que j’ai horreur d’attendre une réponse d’un message que j’ai envoyé », signale-t-il dans son exposé.
« À l’ère de ces progrès technologiques, nos rapports au monde tendent à changer. Notre rapport au temps aussi. Les choses vont tellement vite qu’elles peuvent donner l’impression que tout se fait dans l’immédiat. L’individu devient de plus en plus sensible à la temporalité. Son rapport au temps n’est plus le même qu’il y a un siècle. Ce qui fait que les gens deviennent de plus en plus impatients, particulièrement en utilisant Internet », remarque le désormais psychologue.
Après la délibération du jury composé des professeurs Ronald Jean Jacques, Jérôme Paul Eddy Lacoste et Yves Barthelemy, respectivement directeur de mémoire, lecteur critique et Président du jury, la mention très bien a été accordée au travail de l’impétrant. « Le travail du psychologue demande à être ajusté en fonction de cette nouvelle réalité. La pandémie du Covid-19 a fait exploser les activités à distance. Nous assistons de plus en plus à toutes les formes de télétravail », recommande celui qui est présenté comme un étudiant très appliqué.