Sénégal : Ousmane Sonko nommé Premier ministre par le président Diomaye Faye
Le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a nommé dans la soirée de ce mardi 2 avril au poste de Premier ministre Ousmane Sonko. Cette figure-clé de l’élection de M. Faye a été nommée quelques heures après l’investiture du nouveau président, selon un décret lu sur la télévision publique (RTS) par le secrétaire général de la présidence de la République, Oumar Samba Bâ.
Réagissant dans la foulée de son nomination, le chef de l’opposition sous la présidence de Macky Sall dit mesurer l’importance de la confiance que le président Faye, 44 ans, a placé en sa personne.
Le choix de Sonko pour devenir Premier ministre n’est pas en réalité surprenant. Alors qu’il était candidat naturel de son camp à l’élection présidentielle 2024, Ousmane Sonko avait proposé la candidature de Bassirou Diomaye Faye après l’invalidation de la sienne.
Âgé de 49 ans, Ousmane Sonko a été député à l’Assemblée nationale de 2017 à 2022. Il a fait ses études supérieures à l’université Gaston Berger de Saint Louis où il avait obtenu une maîtrise en Droit public en 1999. Il entrait ensuite comme major à l’École Nationale d’administration (ENA) du Sénégal. Il est aussi titulaire d’un master 2 en gestion et finances publiques à l’Institut Supérieur des Finances (ISF) ; par ailleurs il est doctorant en Droit public économique et fiscalité à l’université Jean-Moulin-Lyon-III.
L’opposant farouche de l’ancien président Sall avait été condamné à 2 ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse ». Alors que sa condamnation avait été dénoncée par de nombreuses personnalités politiques sénégalaises, sa remise en liberté mi-mars avait provoqué des scènes de liesse et de joie dans la capitale, Dakar.
Bien avant l’annonce de la nomination de Sonko au poste de Premier ministre, Diomaye Faye avait prêté serment dans la matinée du mardi 2 avril. Jamais élu auparavant, M Faye est devenu le cinquième président du Sénégal depuis l’indépendance en 1960. Ce jeune panafricaniste de gauche a promis « changement systémique », souveraineté et apaisement après des années d’agitation.