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Ce que l’on sait du violeur de la petite Haïtienne de 14 ans en République dominicaine

Les autorités dominicaines continuent leurs enquêtes entourant le viol perpétré sur la mineure haïtienne. Les descriptions ont conduit à un seul soldat dominicain. Mais, celui-ci n’a pas été mis détention après être interrogé par les responsables de l’enquête.

Paulino De La Cruz est le nom du soldat dominicain accusé du viol sur la petite Haïtienne de 14 ans. C’est cet agent qui portait une cagoule qui a été laissée sur place le jour du viol. En outre, c’est aussi l’homme que la jeune fille avait désigné comme étant le violeur lorsqu’une procureure lui avait montré une photo du groupe d’agents de l’immigration qui travaillaient à Véron.

Paulino avait eu un entretien avec des responsables de l’enquête. Il avait déclaré s’être présenté en tant qu’enquêteur et non qu’accusé. À cet effet, il a le droit de suspendre l’interrogatoire à tout moment. De La Cruz est en effet un soldat de l’Armée de l’Air âgé de 18 ans. Répondant aux questions de la justice, il a fait une série de déclarations qui paraissent peu explicites. On peut considérer l’incohérence de ses propos et le fait qu’il n’ait pas pu expliquer son retard par rapport au reste de l’équipe.

Lors de son audition, De La Cruz a dit que le jour du viol, le 5 avril dernier, lui et les autres agents étaient chargés de perquisitionner les maisons afin de retrouver des Haïtiens majeurs et sans papiers. Vers les 10 heures du matin, l’inspecteur de l’immigration nommé Jairo avait reçu un appel concernant une infraction sexuelle qui avait eu lieu à Verón. Par la suite, Jairo avait questionné toute l’équipe. Effectivement, l’inspecteur leur avait demandé qui avait fait un acte pareil, sans pour autant adresser la question à lui directement.

Étonnement, seul Paulino a enchaîné en disant non, parce que, selon lui, il n’en avait aucune connaissance. Les agents devaient fouiller les résidences de la zone, toutefois, De La Cruz a nié avoir eu un contact physique avec la mineure lorsqu’il a confié n’avoir mis les pieds dans aucune maison de Verón. Ce jour-là, le soldat dominicain était habillé de Chamaco Digital et d’un casque. C’est exactement la description que la victime avait faite aux autorités judiciaires dominicaines.

Tout est contre Paulino De La Cruz

Paulino a laissé trop d’incertitude dans ses explications. L’inspecteur Jairo, dans sa contribution, avait clairement montré que De La Cruz était le gardien absent lors du rassemblement du reste de l’équipe. Une déclaration que l’accusé a esquivée.

Revenons au fait…
Lorsque les autorités ont interrogé Jairo Manuel Araujo au sujet d’un garde qui avait été retardé dans l’opération, il avait répondu en disant ceci : «Il y avait un des soldats qui a été en retard par rapport au reste du groupe. Il ne s’est pas présenté lors du rassemblement. C’est pourquoi j’ai envoyé une camionnette pour le chercher », précisant qu’il s’agissait du militaire (Paulino De La Cruz) qui portait une cagoule et qui, au moment de la prise de photos à Benerito, l’avait rangée et ne l’avait pas mise.

Fabiola, une voisine de MA, avait confirmé avoir retrouvé la fillette avec son pantalon et sa robe déchirés en train de pleurer chez elle. Elle avait ainsi dit à Fabiola qu’un agent de l’immigration l’avait violée. Par ailleurs, un agent est arrivé en retard dans le bus au moment où ils ont quitté les lieux. C’est ce même agent qui a été accusé et identifié sur une photographie.

Ainsi, le cas du viol de l’adolescente haïtienne comporte deux versions. L’une des versions qui est celle de la victime s’appuie sur de nombreuses preuves. Et l’autre, bien évidemment, est celle de l’accusé qui a nié avoir violé cette petite haïtienne.

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