Tenant compte du ralentissement de l’économie américaine en proie à la pandémie du Covid-19, le président américain Donald Trump s’est prononcé lors d’une conférence de presse, lundi 23 mars 2020, contre le maintien des mesures restrictives de son administration.
Selon le locataire de la Maison Blanche, les mesures adoptées pour combattre la propagation du coronavirus seront bientôt levées, car, dit-il, les États-Unis « n’ont pas été conçus pour être fermés ».
« Je ne regarde pas les mois, je peux vous le dire tout de suite. Nous allons ouvrir notre pays. On ne peut pas le maintenir fermé pour la prochaine, vous savez, pendant des années. Cela va disparaître.», a déclaré Donald Trump
« L’Amérique sera à nouveau, et bientôt, ouverte aux affaires. Très bientôt », a déclaré M. Trump. «Bien plus tôt que dans trois ou quatre mois.», a-t-il poursuivi
Avec cette position, le président américain s’oppose ouvertement aux experts en santé publique qui préconisent de maintenir ces restrictions pour les trois prochains mois afin d’éviter que le système de santé américain soit submergé.
«… le pire cas d’un arrêt prolongé serait une chute de 50% du PIB et une hausse de 30% du chômage, a déclaré, dimanche,
Louis Federal, James Bullard.
Alors, il paraît que Trump n’a plus le temps, et compte prendre des risques énormes. « Nous n’allons pas laisser le remède être pire que le problème», a-t-il dit
« Il s’agit d’un problème médical. Nous n’allons pas le laisser se transformer en un problème financier de longue durée», tempère M. Trump.
Trump voit dans les mesures de distanciations sociales un élément dangereux devant conduire à la récession et à l’effondrement de l’économie américaine. Un tel scénario, s’il est réalisé, pourrait lui coûter sa reélection en novembre prochain.
Alors, entre la récession et la propagation du Covid-19 aux États-Unis, Donald Trump fait la mise:
«Vous regardez les accidents de voiture. Qui sont bien plus nombreux que les chiffres dont nous parlons. Cela ne signifie pas que nous allons dire à tout le monde de ne plus conduire de voitures. Si c’était aux médecins de décider, ils diraient peut-être qu’il faut arrêter ça, qu’il faut arrêter le monde entier. On ne peut pas faire ça avec un pays. Surtout la première économie du monde, de loin. … On ne peut pas faire ça. Cela cause de plus gros problèmes que l’original. »
Ainsi donc, en tant que mercantiliste et homme politique pragmatique, les convictions du président américain sont déjà faites. La relance de l’économie est vitale pour lui, quelque soit le prix à payer. «Je vais écouter … les experts. Nous avons beaucoup de gens qui sont très bons dans ce domaine. C’est une question d’équilibre. Vous connaissez l’expression, on peut faire deux choses à la fois. Nous pouvons commencer à penser, par exemple, que certaines parties de notre pays sont très légèrement touchées », a-t-il insisté.
