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De la pénurie du carburant à celle de l’eau potable, le peuple haïtien s’enfonce de plus en plus dans la misère

(TripFoumi Enfo) – La population haïtienne se trouve en face d’un mont difficile à grimper. La formule pour résoudre cette inéquation à plusieurs variables semble s’éloigner de nos compétences. Pour exprimer son ras-le-bol et cracher ses dégoûts, la population adopte un répertoire d’actions collectives qui, jusqu’à présent importantes, mais n’apportent toujours pas le résultat escompté. Sans trouver une solution à la crise de carburant, une crise d’eau potable s’impose.

Après l’augmentation des prix du carburant par le gouvernement de facto d’Ariel Henry, une pléiade de mouvements ont été lancés partout dans le pays pour riposter à cette décision jugée anti-peuple.

Le carburant était déjà rare sur le marché avant même la revue à la hausse des prix dans les pompes. Cette rareté a causé pas mal de dégâts, comme des explosions dans des espaces de stockage destiné à alimenter le marché noir, et l’augmentation exorbitante des frais de transport dans les différentes artères du pays.

Ce samedi 17 septembre 2022, cinquième journée de paralysie des activités, de blocage des Routes Nationales et des rues, une pénurie d’eau potable se fait sentir dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

Cette rareté de l’un des éléments les plus nécessaires à la vie, l’eau, est due au blocage des rues communément appelés “Peyi lòk”. La distribution de l’eau potable dans les différents points commerciaux est presqui’impossible. Et soudain, cette rareté a créé à nouveau un marché noir.

Cette situation a donné la possibilité à une soif étanche de s’imposer aux gorges de certains ménages qui ne peuvent pas s’approvisionner en eau potable et des gens qui sont obligés de marcher des kilomètres pour régler certaines urgences.

Si on pourrait constater la crise de carburant par le pullulement des gallons jaunes, la crise de l’eau portable s’identifie elle-même par des gallons bleus. Partout où l’on passe dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, des gens se mettent à la queue leu-leu avec leurs récipients en mains dans quelques rares points de vente pour tenter de s’approvisionner en eau potable.

Voilà Haïti, un pays qui va de crise en crise. Et à la recherche de solution à une crise, une autre crise se crée. On dirait que nous sommes condamnés à vivre dans la misère.

Mais, non. Cette misère dont tout le monde parle n’est pas inhérente à Haïti. Elle est le produit de nos dirigeants incompétents, corrompus, criminels et privés de patriotisme.

Le moment est venu pour le peuple haïtien de prendre en main son destin. Force à tous les combattants et militants, les citoyens conséquents qui se lancent dans la lutte pour la libération d’Haïti de ses oppresseurs.

Rolph Louis-Jeune

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