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Quand le PHTK désacralise tout !

Haïti vit des jours sombres et c’est peu dire. Nos choix nous ont valu des dirigeants corrompus, incompétents et assassins. La liste est longue. Les derniers en date, et cela dure depuis plus de dix ans, nous viennent du clan PHTK dont Michel J. Martelly est le digne représentant. Ces gens-là altèrent, corrompent, pillent, gaspillent, tuent jusqu’à mettre en péril l’existence même d’Haïti. Les valeurs qui sont nôtres depuis toujours, sont insignifiantes à leurs yeux, ils désacralisent tout. Le plus récent événement, c’est la célébration du bicolore haïtien au Cap-Haïtien, quand toute son essence est circonscrite dans la commune de l’Arcahaie. Bref, ces hommes et femmes agissent comme des colons, et ils ne sauraient faire autrement, car ils n’ont jamais été ancrés dans l’âme du pays.

Il n’y a pas si longtemps, on avait un discours comparatif autour du choix de Michel J. Martelly au détriment de Myrlande Manigat. Le peuple disait vouloir faire avec un “vagabond” cette fois-ci. Et le chemin menant jusqu’à ce banditisme jamais vu dans l’histoire d’Haïti fut tracé. Mais, depuis peu, ce discours n’existe plus, madame s’est ralliée au PHTK, version “intellectuelle”. Certains diraient que l’humain est clanique. Par exemple, André Michel ne voulait pas entendre parler de Jovenel Moïse, l’ancien protégé de Martelly, mais il mange aujourd’hui avec Ariel Henry, son ami intellectuel, qui a été désigné par Jovenel lui-même. Ce n’est peut-être pas le pays le plus important, c’est la personne qui le détruit. Il est hideux quand il ne fait pas partie de leur cercle, mais beau, quand c’est un ami. Allez savoir pourquoi.

Le PHTK a littéralement dilapidé le fonds Petrocaribe, un beau gros paquet d’argent qui devait et pouvait grandement aider à la reconstruction du pays. Quand ils ne disposaient plus de cet argent pour leurs besoins les plus farfelus, Haïti est soudain victime d’un banditisme incommensurable. Une industrie s’est exponentiellement développée : le kidnapping. Un choix de cible totalement incompréhensible, mais révélateur d’une chose plus diabolique : la destruction pure et simple d’un peuple habitué à la misère la plus abjecte. Pour eux, comme le peuple était déjà à terre, c’était plus facile de l’enterrer. Ils s’y sont donc évertués.

En un peu plus d’une décennie, des massacres (d’État) et des attaques se sont multipliés à travers tout le pays, des gangs armés ont pullulé sur tout le territoire national. Kidnappings, Assassinats, incendies, fusillades sont devenus les termes les plus imprimés dans les journaux et les plus prononcés. Le bandit n’a plus peur de s’exposer parce que protégé. Et nos dirigeants font trainer les choses. Le PHTK nous a offert Martelly, Moïse et maintenant Henry. Le mal est monté en grade.

Ariel Henry, désigné par Jovenel, est devenu depuis l’assassinat de celui-ci le Premier ministre-Président d’Haïti. Il décide de tout. Il a le bonheur de diriger seul, sans le Pouvoir législatif, tout en vassalisant le Pouvoir judiciaire. Et l’aubaine, ses prédécesseurs souffraient d’une opposition plutôt embêtante et quelque peu tenace, mais lui, il a rallié tous ces petits hommes et femmes à sa cause. Comment a-t-il procédé, on ne saurait vous le dire, mais il l’a fait. Il fait pire que ses prédécesseurs, mais il reste un ami.

Le pays a malheureusement ces hommes et femmes de conviction de ce genre : Je dois manger à ma faim.

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