CoronavirusSanté

Zone d’ombre, cachoterie ou réalité dans les rapports des cas confirmés à la Covid-19 en Haïti?

L’un des deux premiers cas positifs à la Covid-19 a été recensé en Haïti le 19 mars dernier. C’était à Saint-Michel de l’Attalaye dans le département de l’Artibonite. Près de trois mois après, le nombre de cas positifs à la maladie à Saint-Michel reste à 4, contrairement à la commune de Kenscoff, département de l’Ouest, qui s’est vu attaquée par le virus en mai et qui compte actuellement 27 cas. Simple mensonge ou triste réalité? La journaliste Woodline Saint-Dique, originaire de Kenscoff, se questionne.

«Distribution des cas confirmés! Men gen yon bagay m pa konprann, ede m souple! St Michel se youn nan 2 kote viris la te resanse pou premye fwa (19 mas). Sa vle di li se youn nan fwaye viris la. Poukisa jis kounya li gen 4 moun ki kontamine poutan Kenscoff ki resanse premye ka pa l nan mwa me a la gentan gen 27 ka konfime? Eske se tès ki pa fèt St Michel oubyen se paske #Belge la (ki te gen Kowona a) pa t rankontre ak pèsòn lòtbò a? #Repons Svp otorite sanitè yo!!!», a-t-elle écrit ce matin sur son compte Facebook. Ce, pour essayer de trouver un éclaircissement à cette zone d’ombre que contient les rapports du MSPP.

Bon nombre d’haïtiens ne voulaient pas croire à la présence de la maladie dans le pays. Pour cause, le manque de transparence que font montre les autorités haïtiennes, que ce soit en terme de communication sur la progression de la maladie ou sur les mesures barrières. D’autres se demandent si vraiment le MSPP a assez de tests disponibles, comment se fait-il qu’il a pu recenser tous ces cas.

Pour rappel, quoi qu’Haïti compte à ce 1er juin 2020 plus de 2 000 cas confirmés à cette pandémie, rien n’est encore dit sur le sort des usagers du transport en commun. Certains des marchés publics fonctionnent encore 7j/7 aux oubliettes de la «distanciation physique», sans compter l’absence considérable du port de masque. Certains s’attendent déjà au pire pour ce pauvre pays, première république noire, mais «ki kontinye chita nan ke kamyonèt la».

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