Politique

Désormais les leaders de l’opposition ne parlent plus la même langue

(TripFoumi Enfo) – Plusieurs organisations et partis politiques de l’opposition haïtienne ont nié lundi avoir rencontré le président de la République Jovenel Moïse au sujet de l’organisation des prochaines joutes électorales dans le pays. Cependant, l’ancien sénateur du Centre, Simon Dieuseul Desras l’un des opposants farouches au pouvoir en place lors du phénomène “pays lock” a confirmé au micro de RCH 2000 que plusieurs leaders de l’opposition ont parlé avec Jovenel Moïse.

“Aucune négociation sur un accord n’est actuellement en cours avec la présidence”, a déclaré la direction politique de l’opposition démocratique dans un communiqué. Entre le secteur démocratique et populaire et l’ancien président du sénat qui donne la vérité au peuple haïtien ? Desras n’est-il pas toujours un membre du secteur démocratique et populaire ?

La position et la déclaration de l’ancien ministre de l’environnement viennent confirmer que le premier mandataire de la nation n’a pas berné la population en déclarant vendredi dernier, dans son discours à la nation qu’il négociait avec l’opposition depuis trois mois pour organiser des élections et un référendum pour approuver une nouvelle constitution, contrairement à ce que veut faire croire certains opposants au régime PHTK.

Pourtant, dans son adresse à la nation le 23 octobre 2020, les partis d’opposition ont accusé le chef de l’État pour avoir tenté de tromper la population, tout en exigeant un dialogue sérieux, sans prétention et inclusif entre ceux qui veulent vraiment revenir au fonctionnement normal des institutions.

Pendant que les hommes de l’opposition se disputent entre eux, le locataire du palais national en profite pour proposer la rédaction d’une nouvelle constitution avant les élections législatives, présidentielles et municipales initialement prévues en 2021.

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