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Les policiers de plus en plus menaçants à l’approche du 7 février 2021

(TripFoumi Enfo) – Hormis l’usage de véhicules sans plaque d’immatriculation, (une violation grave selon l’article 34 du Code de la route Haïtien) et le fait de se cagouler, les policiers ne sont pas seulement omniprésents dans les rues de Port-au-Prince, ils sont un peu partout dans la région métropolitaine.

Disons que cette omniprésence est presque sans signification lorsqu’on considère la recrudescence des cas d’enlèvements dans le pays ces derniers jours.

Journalistes et étudiants sont les principales cibles des agents de la PNH. Les premiers qui transmettent les informations, images y comprises. Les seconds qui posent les problèmes fondamentaux de la société et réagissent.

À chaque carrefour est placé un ou deux policiers jusqu’à 7-8h du soir. Ils laissent le temps aux kidnappeurs d’agir en toute impunité puisque leur présence ne consiste qu’opprimer tout mouvement populaire et traquer les militants de l’opposition.

Le moindre rassemblement pour protester contre quelque soit le mal qui ronge le pays, fait couler d’encre de colère du côté des policiers qui réagissent avec fracas et disproportionnalité.

D’ailleurs, c’est justement à cause des brutalités policières que les journalistes ont organisé hier jeudi une marche pour protester contre les agissements de ces agents.

Les étudiants s’en sortent aussi victimes. À chaque mouvement entrepris par ces derniers, les policiers se montrent toujours acides, tirent des gaz lacrymogènes, voire des balles réelles pour disperser les étudiants protestataires.

On peut croire que bientôt sera la fin constitutionnelle de Jovenel Moïse, mais on ne croirait pas que des policiers se donneraient ainsi pour aider Jovenel à garder le pouvoir en violation de la loi mère du Pays. (Article 134-2).

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