L’IMED préoccupé par la Covid-19 et les attaques répétées des bandes armées
(TripFoumi Enfo) – L’Institut Mobile d’Education Démocratique (IMED) se dit profondément troublé par la recrudescence et l’exacerbation de la Covid-19 et des bandes armés, dans un communiqué de presse paru ce lundi 7 juin 2021.
IMED attire l’attention des autorités sur le fait que “la Covid-19 et les attaques répétées des bandes armées sur des milliers de civils innocents dans plusieurs quartiers de la zone métropolitaine, terrorisent leur quotidien déjà douloureux et incertain”.
“Cette atmosphère mortifère exerce un impact négatif sur la santé d’une économie nationale déjà anémiée. De Martissant à Cité Soleil, une violence aveugle et absolue s’installe, les gangs et les bandits attaquent les commissariats, brulent, tuent et la population n’a d’autre choix que de fuir d’une façon désordonnée leurs maisonnettes. Une situation chaotique ! Un véritable enfer.”,
Abordant le problème de cinq départements qui sont contraints de couper le mont avec le reste du pays, en raison de ce qui sévit à Martissant, IMED pense que “la situation infernale et intolérable ne peut et ne doit plus durer. Et pourtant elle perdure sous le regard indifférent des dirigeants.”
“Des bandits à la solde du pouvoir et d’autres secteurs politiques et économiques perturbent la vie de paisibles citoyens. L’Institut Mobile d’Education Démocratique (IMED) appelle de ses vœux tous les secteurs de la société haïtienne à un examen de conscience collectif, car la jeune démocratie haïtienne est en chute libre et continue à perdre ses bagages. Une démocratie contrariée ? Ou une utopie trahie par ses fils dégénérés.”
“La formule de Marc Bloch « l’incompréhension du présent naît fatalement de l’ignorance du passé » se doit de nous interpeller. Cette conjoncture dangereuse nous rappelle étrangement le 19ème siècle d’avant 1915.”
Se référant à la situation chaotique de 1915 qui a occasionné l’occupation d’Haïti par les États-Unis, IMED convie et encourage toutes les forces vives de la nation à un vrai dialogue, ce “pour éviter un suicide collectif”.