(TripFoumi Enfo) – Des combats qui ont déjà fait plus de 70 morts, à la suite d’une attaque du groupe État Islamique contre une prison sous le contrôle des Forces Démocratiques Syriennes (FDS), continuent de faire rage, ce samedi 22 janvier, pour le troisième jour consécutif.
L’attaque a été lancée contre la prison de Ghwayran, située dans la ville d’Hassaké. Il s’agit de l’une des plus grandes prisons abritant des djihadistes de l’EI en Syrie. Selon des informations de l’OSDH, une ONG basée à Londres et pro-occidentale, elle (la prison) compte 3 500 membres présumés de l’organisation terroriste.
“Au moins 28 membres des forces de sécurité kurdes, cinq civils et 45 combattants de l’EI ont été tués” a rapporté l’AFP qui a cité Rami Abdel Rahman, le directeur de l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH).
Cette attaque de l’EI, qui essaie de reprendre des forces, a été lancée dans la nuit de jeudi à vendredi. Les djihadistes ont mis la main sur des armes à l’intérieur de la prison. Plusieurs prisonniers se sont déjà échappés.
Cependant, bien que les djihadistes soient encerclés par les Kurdes qui ont le soutien aérien de la coalition internationale, les combats continuaient encore ce matin. “Les combats se déroulent du côté nord de la prison”, a précisé samedi Farhad Shami, le porte-parole des Forces Démocratiques Syriennes (FDS).
Cette attaque d’ampleur de l’EI contre cette prison constitue sa plus importante depuis sa défaite en 2019. À son apogée, cette organisation a contrôlé de vastes territoires à cheval entre l’Irak et la Syrie. Le Califat autoproclamé de l’EI s’étendait précisément sur 230 000 km2 pendant la guerre en 2015, l’équivalent du territoire du Royaume-Uni.
Il faut rappeler que la guerre syrienne a déjà fait plus de 500.000 morts. Déclenchée en 2011 dans le sillage des printemps arabes, cette guerre civile s’est rapidement compliquée avec l’implication de différents acteurs régionaux et internationaux.
