À la une

Le courage intrépide de la maman de Jacques Faubert Etienne qui a porté le cercueil de son fils bien-aimé jusqu’au cimetière

(TripFoumi Enfo) – Peut-on parler de passage obligé pour les centaines de personnes assassinées par les malfrats ces derniers temps en Haïti ? Peut-on oser parler d’un départ non regrettable quand une belle âme se fait enlever subitement ? Comme on le sait tous, chaque être humain est passager ou en mission ici-bas, mais plus d’un se demande : est-ce qu’Haïti leur donnera la chance de remplir leur mission de vie ? Dans un pays où la vie devient renouvelable chaque jour sous les auspices des balles assassines des bandits, il est clair que ce que l’on vit ici n’est autre que la peur et la crainte. Le professeur Jacques Faubert Etienne a fait les frais de cette vie malencontreuse en Haïti et n’a pas eu la chance d’acquitter sa dette non seulement envers la vie mais aussi envers sa mère. Tombé amèrement au combat de la vie particulière d’Haïti, les funérailles de Jacques Faubert Etienne ont été chantées, ce samedi 5 mars 2022, à la Cathédrale du Souvenir des Gonaïves, en présence de sa tendre mère tant aimée.

Le mardi 22 février, des assassins sans cœur ont décidé en toute quiétude d’ôter la vie de Jacques Faubert Etienne, cadre de la BRH et unique fils de sa mère. Coup dur pour ses amis et proches mais aussi pour la ville des Gonaïves, la terre qui l’a vu naître. Encore une fois la terre de Port-au-Prince a bu le sang d’un digne fils du grand Nord. Jusqu’à quand ces maux ? Combien de sang doit encore couler pour que les Haïtiens prennent conscience de cette putride situation? Combien de mères seront encore contraintes de conduire leurs enfants à leur dernière demeure?

Dans une vidéo publiée par les proches de Faubert dit Fofo pour les intimes, on voit la mère du défunt en première ligne qui porte le cercueil de son fils. Image tellement touchante et triste d’une mère animée d’un courage exemplaire. Et si on se réfère au propos du défunt à propos de sa mère, on pourrait en déduire que les assassins de Faubert n’ont pas heurté la vie qu’à Faubert mais aussi à sa mère. « Manman m gen yon sèl pitit, depi mwen gen lespri mwen wè se li k ap goumen ak lavi an pou l ban m lavi, mwen grandi san papa, manman m lite avè m nan fè ti lekòl pou l ka ban m manje e peye lekòl mwen », avait rappelé Faubert un jour. Et le résultat de ces ensembles de sacrifice consentis par la mère de Faubert et cette reconnaissance inouïe qui habitait le défunt, c’est la mort subite due par le simple choix de rester vivre en Haïti.

Jusqu’à quand ces maux dureront ? Jusqu’à quand de dignes filles et fils utiles du pays laisseront leur peau dans des situations aussi désastreuses ? Combien de mères encore seront dans la même situation que celle de Faubert ? Sur ces multiples questionnements qui restent encore sans réponse, la rédaction de TripFoumi Enfo salue le départ de cette fierté haïtienne, de ce brillant homme et souhaite beaucoup de courage aux personnes affectées par ce crime

Adblock Detected

Please consider supporting us by disabling your ad blocker