À la une

Jean Charles Moïse ou l’art du faux-semblant ?

(TripFoumi Enfo) – Considéré comme l’un des éléments les plus influents de l’opposition politique en Haïti au cours de ces dix dernières années, Jean Charles Moïse, selon plus d’un, aurait fait un revirement, et se serait mis au service de l’équipe contre laquelle il menait son grand combat. Et le Premier ministre Ariel Henry semble avoir la meilleure formule pour se faire des amis dans le camp de ceux et de celles qui, par le passé, avaient refusé de berler avec son troupeau : PHTK ! Et “Mòy serait tombé sous le charme du Chef du gouvernement.

Haïti respire un air de souffrance. Tout va mal. Les ménages sont frappés par la cherté causée par l’inflation. Les prix des produits pétroliers sur le marché local grimpent et l’insécurité, quant à elle, a atteint son apogée. Le Premier ministre Ariel Henry se comporte tel un aveugle, et le fer de lance du parti politique Pitit Dessalines, Jean Charles Moïse, contrairement à son habitude, depuis sa prise de position contre le régime en place, n’exige pas la démission de M. Henry, qui serait impliqué dans l’assassinat de Jovenel Moïse.

L’ancien sénateur de la République, ayant une belle côte de popularité, ne jure que par la tenue des élections. Quelques jours plus tôt, il avait demandé au Chef de la Primature de tout faire pour permettre à la population d’aller choisir ses élus afin de combler les vides institutionnels. En effet, le parlement haïtien est démembré, il ne reste qu’un tiers du Sénat. Par ailleurs, la présidence reste vacante depuis l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse, le 7 juillet 2021.

Au cours de ce mois de juillet, l’ancien conseiller du défunt président René Preval a tweeté concernant la situation d’Haïti. Pour lui, le pays est devenu un enfer. Dans un discours nuancé, il appelle les autorités soit à prendre leur responsabilité ou à remettre leur démission. Jean Charles Moïse se révèle moins tranchant face aux dirigeants actuels du pays.

Il faut signaler, ce n’est qu’un petit rappel, que le Secteur Démocratique et Populaire, frange radicale de l’opposition, a ouvertement pris place dans le train du pouvoir et se la coule douce. Il faut aussi admettre que le SDP ne fait rien à moitié. Le partage du gâteau est fait, les soi-disant ennemis d’hier sont littéralement devenus des amis d’aujourd’hui, non pour le bonheur d’Haïti, mais pour continuer à mieux la piller.

Adblock Detected

Please consider supporting us by disabling your ad blocker