Le cri d’un jeune étudiant de la FASCH pour sa mère retenue par des hommes armés dans l’Artibonite
(TripFoumi Enfo) – Les gangs armés n’ont pas d’état d’âme quand il s’agit de commettre leurs forfaits. Dans leurs actions, presque tout le monde reste une cible potentielle. Non loin de la localité de Savien, des individus armés ont attaqué deux autobus qui revenaient de la commune de Saint-Louis-du-Nord, le vendredi 29 juillet. Lors de cette attaque, ils ont pris en otage deux personnes, Antiela RICHARD, mère de quatre enfants, et Amonise ainsi identifiée.
À la tête d’une mission évangelique qui venait de prêcher la bonne nouvelle de Jésus Christ à Saint-Louis-du-Nord, département du Nord-Ouest, Antiela RICHARD, 50 ans, et une autre personne identifiée par son prénom Amonise ont été retenues par des hommes armés après s’être fait dépouiller par les malfrats.
Selon l’un des fils d’Antiela RICHARD, contacté par notre rédaction, sa mère a été gardée par des hommes armés, non loin de la localité de Savien, Petite-Rivière de l’Artibonite. À en croire les propos de son fils, des hommes armés ont bloqué tous les missionaires qui se trouvaient à bord de deux autobus. Après avoir volé les matériels, dont des téléphones, de ces missionnaires, les gangs armés ont décidé de garder deux d’entre eux et les autres, ayant pris la fuite, se sont réfugiés dans un commissariat de la zone.
Le jeune étudiant en Sociologie à la Faculté des Sciences Humaines (FASCH), visiblement paniqué à cause de cette situation, a indiqué, avec une voix à peine audible, que toute sa famille tente de joindre sa mère au téléphone, mais en vain. “Ça ne sonne même pas”, a fait savoir le jeune garçon. Pour l’instant, dit-il, il ne peut pas parler d’un cas d’enlèvement, puis que sa famille ne peut pas rétablir le contact avec sa mère.
Les deux autobus quittaient la ville de Saint-Louis-du-Nord pour rejoindre la ville de Jacmel dans le département du Sud-Est. Bloqués dans un premier temps aux Gonaïves, les passagers de cet autobus ont dû attendre le lendemain, soit le vendredi 29 juillet, pour reprendre la route. Arrivés à Petite-Rivière de l’Artibonite, ils ont été attaqués par des voyous armés. “Depi jedi, li rele nou, li di nou li sou wout, akonpanye ak gwoup li te ye a, t ap antre. Nan menm jedi a, moun ak zam te bloke wout la, yo pat ka travèse. Epi yo te rete dòmi. Epi yè wout debloke, yo travèse, lè yo rive nan zòn ki tou pre “Savien”, lòt gwoup moun ak zam pran manmi m akonpanye de yon lòt dam”, explique le jeune étudiant en niveau 2 à la FASCH.
Plusieurs communes du département de l’Artibonite font face à une montée vertigineuse des actes de banditisme. Petite-Rivière de l’Artibonite, Gros-Morne, Gonaïves sont, entre autres, les villes qui sont en proie aux actes d’insécurité durant ces derniers mois.