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L’ivoiro-haïtienne Esther Calixte Bea, activiste de la pilosité féminine

(TripFoumi Célébrité) – Beaucoup de femmes estiment que l’épilation est un fardeau imposé par la société, une injonction faite aux femmes sur la définition de la beauté qui devrait être relative. Conscientes de ce phénomène qui vole leur originalité, qui empêche les femmes de vivre comme elles se sentent à l’aise, des influenceuses commencent à assumer leurs poils et l’artiste peintre Esther Calixte Bea fait partie de cette catégorie.

Esther Calixte Bea, connue sous le nom de « Queen Esie », est une artiste émergente visuelle qui se livre dans un combat féministe. À travers ses œuvres, elle aborde différents sujets sensibles tels que la beauté, l’identité, la vulnérabilité des femmes, la difficulté d’accepter sa normalité, la menstruation, la pilosité féminine… Sa lutte qu’elle semble chérir tant ne concerne pas seulement la femme mais tout ce qui constitue une pierre d’achoppement pour la société.

L’ivoiro-haïtienne Esther Calixte Bea, activiste de la pilosité féminine

« La plupart du temps, mes œuvres sont basées sur des choses qui me dérangent et que je remarque que d’autres essaient de traiter en négligeant certains aspects importants », déclare l’activiste dans le micro de MAC Invisible, un média québécois. Cette déclaration est la preuve de son désir ardent de dénoncer les mauvaises pratiques, de revendiquer les droits des opprimés pour qu’on ait une société plus juste et équitable.

En 2019, elle a accepté sa pilosité et a créé le projet lavande. Le projet lavande est un ensemble de photos de l’artiste où elle porte une robe de couleur lavande à deux faces avec un côté décolleté pour montrer les poils sur sa poitrine et l’autre côté les cache. Lavande questionne les différentes morphologies féminines et le fait que les poils qui poussent naturellement sur des corps humains matures sont considérés comme anormaux.

En se voulant être libre dans son corps avec sa pilosité tout en aidant d’autres femmes à emprunter ce même chemin jugé non conforme par une frange de la société, l’artiste peintre Esther Calixte Bea est déjà une référence dans cette lutte et elle n’entend pas rester là dans ce qu’on peut appeler une lutte normale pour le respect de ce qui pousse naturellement sur son corps. Donc, normaliser la pilosité ne constitue, en aucun cas, un sujet tabou pour madame Calixte. Que sa lutte touche le plus de femmes possibles et les amène à s’aimer comme elles sont sans tenir compte des préjugés.

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