(TripFoumi Enfo) – Définitivement, l’administration américaine de Joe Biden ne digère pas la décision de l’Opep+ de réduire le quota de production de barils de pétrole de ses membres. Par conséquent, les relations entre les États-Unis et l’Arabie saoudite, pays leader de l’organisation, sont au plus bas. Et, selon le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, le président Joe Biden est prêt à “réévaluer la relation bilatérale avec l’Arabie saoudite”. Une décision qui arriverait quelques mois après avoir tenté un rapprochement avec Riyad.
Traditionnellement, l’Arabie saoudite est un partenaire stratégique des États-Unis dans la région du Moyen-Orient. Mais, alors que les relations se sont d’abord sérieusement détériorées suite à l’émergence de l’administration de Biden à cause de la mort de Jamal Kashoggi, le président américain a cherché à se rapprocher du Royaume. Cependant, la comportement de l’Arabie saoudite avec l’Opep+ sur le pétrole fait grincer les dents à Washington.
“Il y aura des conséquences” pour l’Arabie saoudite a promis, ce mardi 11 octobre, le président américain Joe Biden. Toutefois, lors de cette interview avec la chaîne CNN, Biden n’a pas précisé quelles seraient les décisions que pourrait prendre son administration contre Riyad.
D’ailleurs, un peu plus tôt dans la journée, John Kirby avait exprimé devant la presse toute la colère de Washington et les déconvenues des autorités américaines face à la décision de l’Arabie saoudite. “Au vu des récents événements et des décisions de l’Opep+, le président pense que nous devrions réévaluer la relation bilatérale avec l’Arabie saoudite “, a dit le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. “Il faut s’assurer que (la relation) sert nos intérêts de sécurité nationale”, a-t-il soutenu.
En effet, cherchant à étouffer l’économie russe avec qui elle mène une guerre par procuration en Ukraine, l’administration de Biden comptait sur une réduction du prix du baril de pétrole. Mais la décision de l’Opep+, organisation conduite sous le leadership de l’Arabie saoudite, de réduire son quota de production est un camouflet pour Biden. D’ailleurs, celui-ci a été personnellement à Riyad récemment afin d’obtenir le soutien du Royaume dans cette confrontation économique. Néanmoins, il faut préciser que la Russie, elle aussi, est un membre influent de cette organisation regroupant les plus grands producteurs de pétrole de la planète.
