(TripFoumi Enfo) – La situation d’insécurité à laquelle fait face Haïti oblige plusieurs hôpitaux à fermer leurs portes. Cela vient d’affaiblir encore plus le système sanitaire du pays. Intervenant, le mercredi 15 mars, à la réunion du groupe de travail de l’Organisation des États Américains (OEA), Jean Victor Généus, ministre des Affaires étrangères, a fait savoir qu’une catastrophe sanitaire s’annonce.
« Les affrontements entre gangs rivaux ont provoqué une nouvelle vague de déplacés internes. Les enlèvements contre rançon, les viols, les assassinats crapuleux et les attaques armées contre des institutions publiques, dont des commissariats de police, se poursuivent. La situation est tragique. », a d’abord indiqué le ministre avant de dresser le tableau sombre du système sanitaire. « Les hôpitaux sont contraints de fermer leurs portes. C’est le cas par exemple de l’hôpital Albert Schweitzer qui dessert plus de 700 000 personnes au niveau du département de l’Artibonite, de l’hôpital Médecins sans frontières à Cité Soleil. La catastrophe sanitaire s’annonce pour un pays dont les infrastructures sanitaires sont déjà très précaires », a-t-il regretté.
Lors de cette même réunion, le ministre avait, une nouvelle fois, interpellé la faveur de la communauté internationale pour déployer une force militaire en Haïti, stipulant que c’est le seul moyen qui puisse aider à faire face à la situation. En contradiction avec le gouvernement qu’il dirige, Ariel Henry, de son côté, a appelé, vendredi 17 mars, les Forces Armées d’Haïti (FAd’H) à se remobiliser pour traquer les gangs.
