“La liberté de la presse est attaquée aux quatre coins du monde”, a dénoncé le secrétaire général de l’ONU mardi en prélude à la journée mondiale de la liberté de la presse. Il a fustigé les attaques contre les journalistes et la désinformation notamment au cours de l’année 2023.
“Toutes nos libertés dépendent de la liberté de la presse (…) La liberté de la presse représente l’élément fondamental des droits de l’homme”, a déclaré Antonio Guterres dans un message vidéo à la veille du 30e anniversaire de la Journée internationale de la liberté de la presse.
“Les journalistes et les employés des médias font l’objet d’attaques directes dans l’exercice essentiel de leur travail en ligne et hors ligne. Ils sont systématiquement harcelés, intimidés, arrêtés et emprisonnés”, a-t-il déploré.
Le secrétaire général a également mis en garde contre la “concentration accrue de l’industrie des médias entre les mains de quelques-uns et la faillite de nombreux médias indépendants”.
“La vérité est menacée par la désinformation et les discours de haine, qui tentent de brouiller les frontières entre réalité et fiction, entre science et complots”, a-t-il ajouté.
Lors d’une activitée organisée par l’Unesco au siège de l’ONU à New York pour marquer le 30e anniversaire de cette journée internationale, sa directrice générale, Audrey Azoulay, a également mis en garde contre les “défis” pour la presse.
“Ces nouveaux défis auxquels sont confrontés les journalistes surviennent à un moment où nous en avons plus que jamais besoin, car l’avancée de l’ère numérique modifie complètement le paysage de l’information”, a déclaré Azoulay, avant de souligner le rôle fondamental d’un “professionnel, libre et presse “indépendante” pour “déchiffrer, révéler et décoder”.
Azoulay juge “inacceptable” que des journalistes soient “harcelés, agressés, parfois emprisonnés, et ce uniquement parce qu’ils font leur travail”.
