Haïti

Dialogue inter-haïtien en Jamaïque : quand la bêtise atteint son paroxysme !

Rongée par une crise multidimensionnelle, Haïti projette l’image d’une société en décomposition. Presque rien ne fonctionne. Le mal se manifeste dans toute sa splendeur. Depuis l’assassinat de Jovenel Moïse, dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021, le pays s’enlise davantage dans le gouffre. L’insécurité et la misère accompagnent le quotidien des Haïtiens. Unique chef de l’Exécutif, le Premier ministre Ariel Henry peine à sortir ce pays du bourbier dans lequel il se trouve malgré la signature de plusieurs accords entre les protagonistes en vue d’une sortie de crise.

C’est dans ce contexte que plusieurs personnalités haïtiennes venues de différents secteurs se sont envolées vers la Jamaïque pour…. un dialogue inter-haïtien ! Ceux et celles qui s’embarquent dans cette initiative qui serait l’œuvre de la communauté internationale, ne font que cracher sur la souveraineté de ce pays, fruit des luttes sanglantes au temps de l’esclavage. Qu’un dialogue entre Haïtiens vivant dans le pays soit tenu en Jamaïque, quelle bêtise !

Selon la Radio Télé Métronome, le Premier ministre Ariel Henry avait refusé d’aborder la question de sa gouvernance, donc celle liée à sa gestion du pouvoir pendant bientôt deux ans. Cette question avait poussé les participants à ce dialogue d’observer une pause. Le chef de la Primature aurait voulu même quitter la réunion. Mais, il a dû rester sur insistance de la communauté internationale, à en croire la station.

Peut-être parce qu’Haïti est trop petite pour recevoir 12 milliards de personnes que contient le monde dans le cadre de ce dialogue pour la survie de l’humanité. Peut-être parce que la Jamaïque renferme les secrets permettant une solution à la crise haïtienne. Peut-être parce que dialoguer ailleurs est une façon pour les protagonistes de montrer au monde entier qu’il sont capables de s’entendre quel que soit le lieu.

Aujourd’hui encore, les vautours sont allés danser au rythme de la musique de la communauté internationale. Peut-être que le compas ne suffit pas pour ses danseurs-fossoyeurs. Un, deux, trois, qu’on se le dise : la bêtise touche son paroxysme dans l’Haïti d’aujourd’hui ?

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