Port-au-Prince était le terrain principal des groupes armés à un moment donné. Mais depuis quelque temps, les gangs s’éparpillent et gagnent du terrain. Les bandes armées s’étendent de plus en plus sur tout le territoire haïtien, qui pis est même les zones rurales du pays sont touchées par leurs agissements, et la commune de Pilate s’ajoute à la liste des territoires perdus.
La commune de Pilate, située dans le département du Nord, passe sous le rouleau compresseur de ces malfrats depuis 2019. Avec un pouvoir illimité, ces individus armés pillent, volent et violent sous l’œil impuissant de la population et la passivité des autorités concernées, déplore l’ancien député Worms Périlus, qui s’est confié à Radio Télé Métronome.
En effet, M. Périlus a révélé que la population de Pilate subit les exactions des individus armés depuis 2019, et cela continue. Ils sèment la terreur dans la commune et terrorisent une grande partie de la population, plus particulièrement dans la section Margot. Toujours selon l’ancien député, ces hors-la-loi ont assassiné au moins une dizaine de personnes, violent des jeunes filles et détournent des autobus de transport en commun.
M. Périlus indexe des policiers qui se sont alignés aux côtés de ces gangs qui détiennent la commune en otage. Il a fait savoir que l’échec de la dernière opération policière menée à Pilate est dû au fait qu’un policier avait signalé l’information à ces malfrats.
Par ailleurs, M. Worms Périlus a appelé les autorités à mener une opération sans annonce préalable dans la commune afin d’éviter la détérioration de la situation. Il a aussi souligné que la police a déjà en sa possession une liste de citoyens armés qui opèrent sans aucune crainte dans la commune de Pilate.
