Des associations médicales alertent sur la situation des centres médicaux pris pour cible par des bandits armés
Face aux différentes intrusions perpétrées par les gangs armés dans les hôpitaux de la région métropolitaine, plusieurs associations médicales sont montées au créneau pour dénoncer ces irruptions. Elles lancent un appel pour que les bandits armés cessent de prendre pour cible des hôpitaux et des cliniques. De nombreux centres médicaux ont fermé leurs portes en raison du phénomène de l’insécurité, selon ces structures.
En effet, dans un communiqué publié le 11 août dernier, plusieurs regroupements médicaux tels que l’Association Médicale Haïtienne, l’Association des Hôpitaux Privés d’Haïti, l’Hôpital Adventiste de Diquini, les Centres Gheskio, Médecins Sans Frontières, les Hôpitaux Saint Luc et Saint Damien ont exprimé leurs inquiétudes face à l’insécurité grandissante dans le pays, et aussi contre les agissements des individus armés ciblant les centres hospitaliers et les personnels de santé.
Ces structures évoquent les conditions difficiles que confronte le secteur médical. Elles estiment qu’il est essentiel d’avoir un minimum de sécurité pour pouvoir soigner les malades convenablement.
“Le 6 juillet, l’hôpital de Tabarre géré par Médecins Sans Frontières a subi une intrusion violente de vingt hommes armés pour en extraire un patient. Le 25 juin dernier, l’Hôpital Dr Zilda Arnes, Hôpital Communautaire à Bon Repos, a été entièrement pillé et plusieurs membres du personnel ont été kidnappés par des individus armés”, ont écrit les signataires du communiqué. Toujours selon leurs dires, ces deux cas ne sont que des exemples des innombrables exactions commises par les gangs armés au cours de ces deux dernières années dans les enceintes des hôpitaux ainsi que sur les personnels médicaux.
D’après ces institutions, c’est inadmissible d’encaisser autant d’attaques de la part des gangs armés qui empêchent le bon fonctionnement des institutions hospitalières dans un pays où l’accès aux soins de santé est déjà très limité. De ce fait, elles exigent de la part de tous les individus armés le respect de la neutralité et de l’inviolabilité des institutions médicales en Haïti.
Par ailleurs, Médecins Sans Frontières a fait savoir que l’appel lancé n’est pas pour demander une aide sécuritaire aux instances concernées, mais plutôt pour exiger le respect des bandes armées envers les institutions hospitalières.