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La France prépare une “agression contre Niamey”, selon les putschistes

La France ne cesse de montrer sa ferme volonté de combattre les putschistes au Niger. Depuis le coup d’État orchestré contre le président Mohamed Bazoum en juillet dernier, elle soutenait “le déploiement d’une force d’intervention” en terre nigérienne. Ce samedi 9 septembre 2023, lors du sommet du G20, le Président Français, Emmanuel Macron, a, une nouvelle fois, fait une déclaration qui, pour la junte, constitue une préparation d'”agression contre Niamey”.

La tension entre la France et le Niger s’intensifie chaque jour. D’après ce qu’ont rapporté des soldats nigériens, la France continue de déployer ses troupes aux pays voisins de leur pays. Ces pays sont les principaux membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), sachant que la CEDEAO manifestait sa volonté d’intervenir au Niger pour rétablir l’ordre constitutionnel.

En effet, ils disent que Paris a débarqué d’importantes quantités de matériels et d’équipements de guerre au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Bénin. Ces faits, suivis de la récente déclaration de Macron, sont considérés comme préparatif d'”agression contre Niamey “.

Lors du sommet du G20 à New Delhi, le président français avait déclaré : “Si nous redéployons quoi que ce soit, je ne le ferai qu’à la demande du président (déchu, Mohamed) Bazoum et en coordination avec lui. Pas avec des responsables qui, aujourd’hui, prennent en otage un président”.

La junte, accusant la France le samedi 9 septembre, dit avoir constaté depuis le 1er septembre le déploiement des troupes françaises dans certains États membres de la CEDEAO. Ils ont ainsi apporté deux aéronefs de transport militaire type A400M et un Dornier 328 en Côte d’Ivoire. Deux hélicoptères multirôles type Super Puma, environ quarante véhicules blindés à Kandi et Malanville au Bénin.

Un navire militaire français a accosté à Cotonou (Bénin) à bord duquel se trouvaient le personnel et des moyens militaires, le 7 septembre 2023, selon un communiqué lu à la télévision nationale par un militaire. En réponse, Emmanuel Macron a déclaré qu’il ne reconnaissait aucune légitimité aux déclarations des putschistes. En ce sens, il demande la libération du président Bazoum et la restauration de l’ordre constitutionnel.

Entre-temps, pendant que la tension ne cesse d’augmenter entre ces deux, le Kremlin dit que le président russe, Vladimir Poutine, a discuté, via appel téléphonique, avec Niamey. Est-ce que Niamey suivra les traces des pays comme le Burkina Faso, le Mali ou encore la Guinée ?

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