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Conflit Israël-Hamas : Antonio Guterres met en garde contre une plus grande « catastrophe humanitaire » à Gaza

Invoquant un article rarement utilisé de la Charte des Nations Unies, António Guterres a demandé au Conseil de Sécurité de « faire pression pour éviter une catastrophe humanitaire » à Gaza. En vue de garantir une paix dense, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) souhaite un « cessez-le-feu humanitaire complet » entre Israël et les groupes de résistance palestiniens. Par conséquent, il a exhorté le Conseil de sécurité à agir face au massacre israélien contre les Palestiniens assiégés dans la bande de Gaza. Les contre-offensives génocidaires des Israélites constituent une menace pour la paix et la sécurité internationales. C’est ce qu’on peut lire dans une lettre que M. Guterres a envoyée aux autres autorités onusiennes, mercredi 6 décembre.

Dans la lettre qu’il a adressée au Conseil de Sécurité (CS), Antonio Guterres a utilisé pour la première fois l’article 99 du Chapitre XV de la Charte de l’ONU. Celui-ci indique que le chef de l’ONU « peut attirer l’attention du Conseil de sécurité sur toute question qui, à son avis, pourrait menacer le maintien de la paix et de la sécurité internationales ». Ce qui, de même pour la Société Des Nations (SDN), pourrait engendrer la faillite de l’ONU, car, elle a été créée, au lendemain de la 2de guerre mondiale, pour garantir la paix dans le monde, et non pour soutenir la guerre. C’est pourquoi, s’appuyant sur l’article 99, le Secrétaire général de l’ONU espère exercer davantage de pression sur le Conseil et la communauté internationale dans son ensemble pour exiger un cessez-le-feu entre les deux belligérants.

« Depuis le 7 octobre, date de l’opération (Tempête d’Al-Aqsa ) du Hamas dans le sud d’Israël suivie d’intenses bombardements incessants du régime sioniste sur la bande de Gaza, le CS a adopté une résolution à la mi-novembre, après quatre tentatives infructueuses pour trouver un consensus, appelant à des pauses humanitaires urgentes et prolongées. Après une pause d’une semaine dans la guerre au cours de laquelle certains des 240 captifs détenus par le Hamas à Gaza ont été échangés contre des prisonniers palestiniens, les offensives d’envergure des militaires sionistes ont été reprises, le 1er décembre, ce qui a amené le Secrétaire général à exprimer de profonds regrets », selon la lettre rapportée par Press TV Français, ce jeudi 7 décembre.

Il a déclaré que les plus de huit semaines de combats avaient non seulement créé d’épouvantables souffrances humaines, des destructions physiques, mais aussi, des traumatismes collectifs dans les territoires occupés et dans la bande de Gaza. À Gaza, les civils sont confrontés à un grave danger, avec plus de 16 000 personnes tuées dont plus de 40 % sont des enfants. En effet, environ 80 % des Gazaouïs ont été déplacés et, plus de 1,1 million d’entre eux cherchent refuge dans les abris de l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés de Palestine (UNRWA). Sans oublier qu’il y a plusieurs milliers de personnes, qui, jusqu’à la rédaction de cet article, sont portées disparues.

Alors que les démarches du Secrétaire général des Nations Unies au Conseil de sécurité s’inscrivent dans un cadre pacifique et une paix durable, la lettre a plutôt soulevé le mécontentement des dirigeants du régime sioniste. En effet, Antonio Guterres s’est appuyé sur l’article 99 de la Charte de l’Organisation des Nations Unies pour, tout comme plusieurs autres personnalités publiques mondiales, demander un « cessez-le-feu humanitaire », mais, du côté de Tel Aviv, la colère a augmenté. Eli Cohen, ministre des Affaires étrangères du régime sioniste, s’est ouvertement montré farouche opposant à la lettre du Secrétaire général de l’ONU. Le ministre, dit « sans vergogne » et avec un langage qui est familier aux Sionistes que Guterres lui-même est une menace pour la paix mondiale.

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