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En 2024, la même danse à Mariani !

Traverser le Sud de Port-au-Prince devient de plus en plus difficile. Une année s’en va, une autre arrive, mais la situation reste intacte pour certains Haïtiens. À Mariani, les activités sont au point mort ce mardi 2 janvier 2024, la circulation y étant paralysée par des barricades. Des voyageurs ont dû rebrousser chemin et d’autres ont osé, mais à pied, donc au péril de leur vie.

À cheval sur deux communes, à savoir Gressier et Carrefour, Mariani est tombé, depuis deux mois, sous la coupe réglée des bandits armés qui terrorisent tout ce qui bouge. Des policiers ont quitté leur peau depuis l’installation de ces escadrons de la mort. Des passagers d’un autobus ont été grièvement blessés par balle dans ce quartier dont les activités économiques ont été florissantes jadis.

Mariani perd, disons-le, ce qu’il a été. Les petits commerçants sur les trottoirs sont chassés et l’abattoir reste fermé. Des résidents ont abandonné leurs maisons face aux assauts des criminels qui, désormais, se sont adjugés ce territoire. La ministre de la justice, Emmelie Prophète, dira, sans doute, qu’il s’agit d’un territoire perdu qui s’ajoute à une liste déjà assez longue.

Alors que le gouvernement s’apprête à recevoir une force étrangère, qui sera dirigée par le Kenya en vue de combattre les gangs armés, ces derniers ne cessent de montrer de quoi ils sont capables un peu partout à travers le pays. Haïti sera-t-elle débarrassée de ses bandes armées en 2024 ? Force est d’attendre.

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