Faisant l’objet d’accusations d’agressions sexuelles sur des mineurs haïtiens depuis une dizaine d’années, l’Américain Michael Karl Geilenfeld a été arrêté le 20 janvier dernier à Denver, aux États-Unis. Fondateur d’un orphelinat pour garçons en Haïti, entre 2006 à 2010, il aurait abusé sexuellement des mineurs qui se trouvaient dans la maison d’accueil. Ces informations ont été relayées par le journal Miami Herald.
Suite à l’arrestation samedi du citoyen américain âgé de 71 ans, un grand jury fédéral l’a inculpé, dimanche 21 janvier, pour avoir eu des relations sexuelles avec des mineurs. Il aurait réalisé ces agressions lors de ses voyages en Haïti, entre novembre 2006 et décembre 2010, pendant qu’il dirigeait le foyer pour garçons St. Joseph à Port-au-Prince, qu’il avait créé en 1985. Il avait été arrêté en 2014, par la police haïtienne pour ces mêmes accusations.
Geilenfeld devrait subir une audience de détention devant un tribunal fédéral de Denver jeudi 25 janvier et sera ensuite transféré par avion à Miami.
Depuis 2011, Geilenfeld fait l’objet de ces accusations. Paul Kendrick, un résident de l’État de Maine, aux États-Unis, l’avait accusé d’être un pédophile en série et avait mené une campagne exigeant justice pour ses victimes haïtiennes. Mais, Geilenfeld avait rejeté ses accusations et avait même gagné un procès en diffamation de plusieurs millions de dollars devant un tribunal fédéral du Maine contre celui-là même qui affirmait qu’il avait abusé sexuellement des garçons dans son orphelinat en Haïti.
La police haïtienne l’avait arrêté en 2014 à Port-au-Prince. Après que Geilenfeld avait passé un an en prison pour attentat à la pudeur et association de malfaiteurs, son dossier avait été rejeté par un juge après que cinq de ses victimes présumées avaient brillé par leurs absence à une audience clé. Les victimes ont fait appel. Même si cette décision a été accordée, l’affaire n’a pas encore été rejugée.
En 2019, suite à un autre mandat d’arrêt émis par les autorités haïtiennes contre Geilenfeld pour qu’il puisse comparaître devant un juge, il a été arrêté, alors qu’il se trouvait en République dominicaine. Au lieu d’être envoyé en Haïti, il a été autorisé à rentrer aux États-Unis sur un vol à destination de l’aéroport international John F. Kennedy de New York, avec l’aide du Département d’État américain et de l’ambassade à Saint-Domingue.
Cette infraction présumée de tourisme sexuel, sur laquelle enquêtent les services d’enquête de la sécurité intérieure et le FBI, est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 30 ans de prison.
