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Le Kenya désire rejoindre l’OEA pour pouvoir diriger la MMSS

Les autorités kényanes ont manifesté leur volonté de rejoindre l’Organisation des États Américains (OEA) en tant membre observateur permanent. Cette demande, selon ce qu’a révélé l’OEA, pourrait permettre au Kenya de coordonner la mission de police qu’il compte envoyer en Haïti.

Lors d’une session, le Conseil permanent de l’organisation précitée a décidé de renvoyer la demande du gouvernement kényan à une commission des affaires juridiques. Cette dernière émettra une recommandation sur la procédure à suivre. S’il est vrai que ces informations paraissent nouvelles, en revanche, la demande avait été effectuée depuis novembre dernier. En effet, Musalia Mudavadi, ministre kényan des Affaires étrangères, avait envoyé une lettre au Secrétaire général de l’OEA, Luis Almagro, dans laquelle il avait voulu que son pays ait le statut de membre observateur permanent.

La possibilité existe !

Fondée le 30 avril 1948, l’Organisation des États Américains, proprement dite, est une association de pays des Amériques consistant à promouvoir la coopération entre tous les pays du 2e plus grand continent mondial. Ayant pour devise « Démocratie pour la paix, la sécurité et le développement », elle croit pouvoir la faire régner dans tous les États. Toutefois, en Haïti, c’est de l’« anarchie incarnée ! » Composée de 34 pays américains, l’organisation compte plus de 70 pays observateurs du monde entier. Le Kenya pourrait donc devenir le 72e observateur permanent de cette organisation.

Le Kenya a fortement montré sa détermination en vue d’apporter son aide au peuple haïtien dévasté par la guerre des gangs. Mais, jusqu’à présent, la Cour de Nairobi représente le plus grand obstacle au déploiement des policiers kényans. Ce verdict récemment rendu par cette Cour a bloqué le déploiement de policiers kényans en Haïti. Une demande, qui, le 2 octobre dernier, avait été approuvée par le Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations-Unies.

Haïti a deux doigts d’une guerre civile

Déjà sous l’emprise des gangs armés, Haïti est exposée à une terrible guerre civile. C’est une bataille qui pourrait rendre la situation du pays encore plus chaotique. La semaine dernière, à Ouanaminthe, il y avait des affrontements entre des agents de Police, Unité Départementale de Maintien d’Ordre (UDMO), Brigade d’Intervention (BI) et les hommes de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP). Toutefois, aucune personne n’a été victime.

Au milieu des mouvements revendicatifs anti-gouvernementaux entamés depuis les 5 et 6 février, pour la plupart des zones (Pétion-Ville), ces mêmes affrontements ont été enregistrés. Ce 7 février, date importante dans l’histoire récente du pays, transformée depuis quelque temps en des journées de manifestations nationales, au moins cinq agents de la BSAP ont été tués par balle de la Police et plusieurs matériels ont été confisqués.

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