« Les élections frauduleuses sont à la base de l’instabilité sociopolitique du pays », selon le Parti Fusion
Haïti connaît depuis plus de trois décennies des troubles socio-politiques de toutes sortes. Depuis le départ des Duvalier, en 1986, le pays s’enlise dans des crises politiques répétitives. Du scénario Henri Nemphy à la prise de pouvoir du Premier ministre de facto Ariel Henry, passant par le mouvement GNB contre le président Jean-Bertrand Aristide et le mouvement Petro Challenger contre Jovenel Moïse, l’instabilité sociopolitique s’installe dans l’arène politique en Haïti. Des leaders émergent, disparaissent. Des élections sont organisées, puis contestées. Annulées. Réorganisées. Contestées à nouveau. Des accords sont trouvés. Puis, des désaccords font surface. Les mauvaises politiques en Haïti ont la vie dure.
À l’occasion du 7 février 2024, le Parti Fusion des Sociaux-Démocrates Haïtiens a publié une note dans laquelle il rend les élections frauduleuses et les luttes fratricides responsables de l’instabilité sociopolitique du pays. Dans cette correspondance publiée le 9 février 2024 sur sa page Facebook, cette structure politique ayant à sa tête l’ancienne candidate au poste de président, Edmonde Supplice Beauzile, a clairement exprimé son ras-le-bol face à l’état actuel du pays, 38 ans après la chute du régime des Duvalier.
« Les aspirations à la justice et au bien-être n’ont pas été concrétisées par les gouvernements successifs, et Haïti se retrouve enlisé dans une crise politique et sociale chronique », peut-on lire dans la note.
Le Parti n’a pas hésité a pointer du doigt les précédentes élections comme les principales causes de l’instabilité du pays : des élections frauduleuses et des luttes fratricides. Les responsables du parti ont profité de l’occasion pour faire un appel à un dépassement des clivages et à la mise en place d’un consensus national pour sortir le pays de la crise.
Tout en poursuivant la mise en œuvre de l’accord avec les points axés sur la sécurité, des changements au sein du gouvernement, des réformes institutionnelles, économiques et de lutte contre la corruption, la plateforme, signataire de l’accord le 21 décembre 2022, lance un message : « Seule une action collective et patriotique permettra à Haïti de retrouver le chemin du progrès ».
Et si le Parti Fusion des Sociaux-Démocrates haïtiens était de bonne foi ?