Inculpé dans le dossier de l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse, le pasteur haïtiano-américain Christian Emmanuel Sanon fait face à une nouvelle accusation plus grave aux États-Unis. Dans un acte d’accusation révisé, qui a été déposé mercredi 14 février au tribunal fédéral de Miami, Sanon est accusé de complot visant à enlever et tuer l’ancien chef d’État haïtien. L’information a été relayée par le journal Miami Herald.
Dans l’affaire fédérale de Miami, Christian E. Sanon est maintenant placé comme étant l’un des comploteurs du crime odieux perpétré à l’encontre de Jovenel Moïse dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021.
Avant cette nouvelle accusation, deux procureurs et les agents du FBI avaient déclaré lors d’audiences et dans des documents que Sanon était au courant du complot visant à arrêter et renverser le président haïtien, mais ignorait la décision finale prise par d’autres de le tuer.
Six (6) autres accusés, qui ont plaidé coupable dans cette affaire aux États-Unis, ont coopéré avec les autorités fédérales, notamment en fournissant des preuves sur le rôle de Sanon dans le complot coordonné dans le sud de la Floride, en Haïti et en Colombie.
À la suite des premières accusations pour lesquelles il avait plaidé non coupable, Sanon risquait une peine allant jusqu’à 10 ans d’emprisonnement. Mais maintenant, face à cette nouvelle accusation portée contre lui, il risque d’être condamné à perpétuité, selon le quotidien précité.
Aspirant à remplacer Jovenel Moïse au pouvoir, Sanon avait engagé les Colombiens qui sont impliqués dans le dossier de l’assassinat de celui-ci. Préalablement, l’homme était accusé de complot en vue de faire passer clandestinement des gilets pare-balles en Haïti pour les Colombiens, de violation des lois américaines sur l’exportation et de complot d’une expédition militaire contre un pays.
