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« Soit nous luttons ensemble pour sauver Haïti, soit nous luttons seuls pour protéger notre pays », a indiqué Luis Abinader

Le Président dominicain, Luis Abinader, avait participé à une récente réunion des Nations Unies. Celui-ci avait tenu une série de déclarations concernant le déploiement de la Mission Multinationale en Soutien à la Sécurité en Haïti (MMSS). Le chef d’État a averti la communauté internationale sur ses dispositions dans la mesure où elle ne prend pas en main la crise sociopolitique qui secoue Haïti. C’est ce que plusieurs médias internationaux ont rapporté le samedi 17 février 2024.

La situation sociopolitique et économique du pays s’aggrave continûment. Les autorités locales attendent toujours le déploiement la MMSS afin de résoudre le problème des gangs et récupérer les territoires perdus. Étant donné que, ces derniers jours, Haïti fait face à de nombreux troubles, le Président dominicain avait procédé au renforcement de la présence militaire de son pays à la frontière avec Haïti. Il se dit préoccupé du retard émis par la communauté internationale, alors que, à Port-au-Prince, on compte des victimes au quotidien.

Lors d’une réunion entre les partenaires de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Abinader a lancé un avertissement aux autorités onusiennes. En effet, pour lui, la République dominicaine sera, à elle-seule, obligée de défendre son territoire, bien entendu, si les autorités internationales n’arrêtent pas d’ignorer l’appel de fonds pour financer la mission kényane en Haïti.

« Aujourd’hui, je tiens à avertir la communauté internationale que la République dominicaine continuera à lutter de toutes ses forces pour éviter d’être entraînée dans le même abîme qu’Haïti. Notre slogan à partir d’aujourd’hui sera : soit nous luttons ensemble pour sauver Haïti, soit nous lutterons seuls pour protéger la République dominicaine », a déclaré le Chef de l’État dominicain.

Sans trop rentrer dans les détails, Abinader a poursuivi en ajoutant que la République dominicaine a été contrainte « de franchir cette étape compte tenu de la tournure qu’a prise la situation interne d’Haïti avec l’entrée de nouveaux acteurs paramilitaires qui aggravent encore le conflit existant ». C’est avec cette véhémence que le président a exhorté les dirigeants du monde à « fournir l’argent si souvent promis ».

« La République dominicaine ne donne pas à Haïti ce qui lui reste, mais elle apporte ce qui lui manque . Le temps des promesses est révolu, à partir d’aujourd’hui, nous entrons dans le temps des actions. L’argent apparaît maintenant, sinon l’effondrement d’Haïti sera irréversible. Cet effondrement constituerait une menace pour nous et pour la région », a martelé le président dominicain.

Pour lui, la communauté internationale doit fournir l’argent promis à maintes reprises et doit le faire maintenant. Raison, il est plus que nécessaire de fournir dès que possible tous les outils et ressources nécessaires à la MMSS afin d’épargner Haïti d’une véritable désastreuse guerre civile. Il a insisté sur le fait que la situation d’insécurité en Haïti a produit l’émergence de mouvements paramilitaires, particulièrement celui du « révolutionnaire » Guy Philippe.

« Le résultat est qu’aujourd’hui Haïti, avec une grande partie de son territoire contrôlée par des bandes criminelles, est au bord d’une guerre civile. À cela s’ajoute un ingrédient d’une plus grande stabilisation, généré par des groupes paramilitaires et politiques qui cherchent à se présenter comme des rédempteurs devant un pays qui aspire à la sécurité, à la nourriture et à la paix ».

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