La Maison Blanche a annoncé, mardi 27 février 2024, que le président des États-Unis, Joe Biden, se rendra ce jeudi à la frontière avec le Mexique, coïncidant avec la présence de son possible rival à la présidentielle de novembre, l’ancien président Donald Trump (2017-2021), qui avait déjà une visite prévue le même jour.
Un responsable de la Maison Blanche a informé que Biden se rendra dans la ville de Brownsville (Texas), limitrophe de la Matamoros mexicaine, pour rencontrer des agents de la patrouille frontalière, des policiers et des dirigeants locaux.
Au cours de la visite, Biden évoquera le « besoin urgent » pour le Congrès d’approuver un projet de loi que les sénateurs démocrates et républicains ont négocié pendant des mois pour renforcer la frontière et qui a subi un fort revers le 7 février.
Ce projet, évalué à 118 milliards de dollars, lie l’aide à Israël et à l’Ukraine à l’approbation de restrictions à l’immigration, ce que les républicains réclament depuis des mois.
Même si certains républicains ont initialement manifesté leur soutien au projet, Trump, favori pour l’investiture républicaine à la présidentielle, s’est prononcé contre l’accord et a fait pression sur ses coreligionnaires pour qu’ils votent contre.
La Maison Blanche a qualifié cette initiative de « série de réformes la plus dure et la plus juste pour sécuriser la frontière depuis des décennies », mais les organisations de défense des droits de l’homme l’ont critiquée pour les changements qu’elle apporte pour restreindre l’asile.
La présence de Biden à Brownsville coïncidera avec la visite de Trump dans la ville d’Eagle Pass (Texas), devenue l’épicentre de l’arrivée record de migrants à la frontière ces derniers mois.
La migration est devenue l’une des plus grandes vulnérabilités de Biden, avec des images de chaos à la frontière affectant son taux d’approbation, actuellement à 39 %.
De son côté, Trump, arrivé à la Maison Blanche en 2016 avec la promesse de construire un mur à la frontière avec le Mexique, a adopté une forte rhétorique anti-immigration lors de ses meetings électoraux.
Il est allé jusqu’à affirmer que les étrangers « empoisonnent » le sang des États-Unis et a proposé des plans allant des expulsions massives à la construction de centres géants pour détenir les migrants sans papiers.