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Le gouvernement dominicain réaffirme sa volonté de déporter des Haïtiens

Malgré la demande de l’Organisation des Nations Unies concernant les déportations forcées des Haïtiens, le gouvernement dominicain a réaffirmé la poursuite des déportations d’Haïtiens. Selon des médias dominicains, les autorités voisines ne comptent pas autoriser l’établissement d’« un camp de réfugiés » pour ces derniers. C’est ce que le Président dominicain, Luis Abinader, lors d’un entretien avec le programme HARDtalk de la BBC, a déclaré, ce vendredi 22 mars 2024.

L’ONU avait demandé à la République dominicaine et au reste des pays du monde dans lesquels se trouvent des Haïtiens, d’« arrêter les expulsions forcées de nos compatriotes, notamment de respecter leurs droits ». Mais, lors de cet entretien, Luis Abinader a plutôt déclaré qu’il ne va pas appliquer la demande de l’ONU. En revanche, il appliquera et élaborera sa Constitution et ses lois.

« Non, nous ne le ferons pas. Nous continuerons à élaborer et à appliquer nos lois et notre Constitution. Je crois que l’ONU est celle qui doit agir davantage. Je pense que les États-Unis ont perdu beaucoup de temps, surtout cette unité, pour aider Haïti », a déclaré Luis Abinader interrogé par le journaliste britannique Stephen Sackur.

Par ailleurs, il a relaté que son pays avait passé plusieurs années à insister et demander la prise en charge du chaos en Haïti. Cependant, les autorités internationales ne faisaient que constater les dégâts jusqu’à ce que la terre des Noirs soit devenue invivable. Par conséquent, il a enchaîné pour dire que la communauté internationale et l’ONU « ne peuvent, en aucun cas, demander à sa République de résoudre le problème haïtien ».

Il a souligné : « Nous ne le ferons pas et nous ne pouvons pas le faire. Je pense que l’ ONU doit travailler plus dur. Et c’est ce que nous demandons à l’ ONU depuis 2021 ».

À l’égard de la question du déni catégorique à la création d’« un camp de réfugiés », Luis Abinader a dit qu’il ne compte pas l’autoriser. Faisant comprendre qu’Haïti a beaucoup de possibilités, et que les autorités locales doivent savoir exploiter leurs îles. « Je pense qu’ils ont beaucoup de possibilités en Haïti, sur le territoire haïtien et dans les îles haïtiennes. Ils ont deux îles, la Gonâve et la Tortue, qu’ils peuvent utiliser pour cela ».

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