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Haïti au cœur d’une réunion au Conseil de Sécurité de l’ONU

La scène politique et sécuritaire en Haïti suscite une vive inquiétude à l’échelle internationale. Le Conseil de Sécurité des Nations unies convoque une session d’urgence ce lundi 22 avril 2024. L’ordre du jour ? La situation haïtienne. Maria Isabel Salvador, représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en Haïti, exposera la situation lors de cette session capitale, prévue à 15 heures.

Langaj

Cette réunion intervient dans un contexte où la crise sécuritaire et politique s’aggrave profondément dans le pays. Haïti, déjà en proie à une instabilité persistante, s’enfonce désormais dans une spirale de violences inédites, engendrant des conséquences humanitaires dévastatrices pour une population déjà fragilisée.

L’essor des groupes armés, les affrontements entre factions rivales et les enlèvements contre rançon deviennent monnaie courante dans certaines régions du pays, plongeant des milliers de citoyens dans l’effroi et l’incertitude. Les récents événements, marqués par des attaques contre des institutions gouvernementales et des infrastructures stratégiques, ont encore aggravé la situation, sapant davantage la fragile stabilité du pays.

La représentante spéciale du Secrétaire général, Maria Isabel Salvador, exposera son analyse de la situation actuelle en Haïti à travers un rapport récemment publié, offrant ainsi un éclairage aux membres du Conseil de Sécurité. Son intervention permettra également de mettre en exergue les besoins humanitaires pressants de la population haïtienne et d’encourager une action collective pour y répondre.

Selon ce rapport, pas moins de 2 505 personnes ont été tuées ou blessées, tandis que 438 autres ont été enlevées. Les hommes représentent la majorité écrasante des victimes (79%), suivis par les femmes (18%) et les enfants (3%).

Les chiffres ont augmenté de plus de 53 % par rapport à la période précédente (octobre-décembre 2023). Ces trois premiers mois de 2024 sont considérés comme la période la plus violente depuis que le BINUH a instauré son mécanisme de surveillance des droits de la personne en début de l’année 2021.

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Au moins 438 personnes ont été enlevées au cours du premier trimestre 2024. La plupart des enlèvements (60%) ont eu lieu dans le département de l’Artibonite et ont ciblé les personnes voyageant dans des véhicules de transport public, sur les routes principales, selon le rapport de l’ONU.

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