Alors que tous les yeux sont rivés sur le Palais national pour l’installation des Conseillers présidentiels de transition, cet événement se tiendra finalement le jeudi 25 avril 2024 à la Villa d’Accueil, à Bourdon, a appris ce mardi 24 avril notre rédaction. Cette décision intervient après que l’un des membres du CPT, Leslie Voltaire, a visité le Palais, cible privilégiée des terroristes de «Viv Ansanm» depuis ces derniers temps.
Coup de théâtre dans l’installation des Conseillers présidentiels prévue initialement au Palais national, véritable cible de la coalition criminelle «Viv Ansanm». En effet, les membres du CPT ont finalement fui le Palais pour aller procéder à la cérémonie de leur installation à la Villa d’Accueil qui se trouve à Musseau. Cette cérémonie aura lieu dans la matinée du jeudi 25 avril.
L’élection pour choisir le président du Conseil était prévue ce mardi mais les violons ne s’accordent pas totalement entre tous les Conseillers présidentiels, notamment le représentant de l’Accord de Montana qui avait brillé par son absence dans la réunion de ce mardi.
Justifiant l’absence de son représentant, le Bureau de suivi de l’Accord de Montana a, à travers une note, est monté au créneau pour exiger la réalisation de l’élection pour le choix du président du Conseil après l’installation des Conseillers présidentiels, mettant en avant l’accord entre les parties prenantes.
Alors que les membres du Conseil présidentiel envisageaient d’inviter quelques 400 personnes à la cérémonie d’installation, suite aux dernières décisions et changement de lieu, environ une centaine d’invités seulement auront à prendre part à l’activité. Les corps diplomatique et consulaire devront être présents aussi à la cérémonie.
Avec l’installation des membres du Conseil présidentiel à la Villa d’Accueil en guise du Palais national, le Conseil présidentiel continue tout simplement de mettre en péril l’autorité de l’État qui ne cesse de déplacer ses institutions à cause des démonstrations de force des bandes armées. En outre, plus d’un se demande si les membres du CPT vont, durant leur mandat qui prendra fin en février 2026, abandonner leur siège qui n’est autre que le Palais national à cause de l’insécurité qui sévit dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, notamment dans l’aire du Champ de Mars.