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Jusqu’à 50 % des groupes terroristes du pays recrutent des mineurs et violent des adolescentes

Face à la violence accrue des groupes terroristes du pays, les mineurs sont les plus vulnérables. Ils sont la cible la plus désirable pour les criminels. Entre 30 et 50 % des associations de terroristes les utilisent, soit pour intégrer leurs bandes, ou comme objets sexuels. Ce qui n’est pas avantageux pour l’avenir du pays.

Le futur de la première République noire demeure dans l’ombre. Ce pays est devenu un bateau sans gouvernail où le capitaine semble ivre mort. Les jeunes, qui représentent l’avenir, sombrent dans la frustration, la peur et la violence. Jusqu’à 50 % des groupes criminels ont recruté des mineurs qui, simultanément, sont la cible de violences excessives. Certains d’entre eux n’ont que trois options : intégrer leurs bandes, mourir ou abandonner leur quartier.

Quant aux adolescentes, elles sont utilisées comme des objets sexuels. Les terroristes les contraignent à avoir des rapports sexuels non protégés avec eux. C’est ce qu’a expliqué la directrice du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef) devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies. Catherine Russell a indiqué que les mineures constituent une grande partie des milliers de cas de violences sexuelles signalés dans le pays.

La même idée a été partagée par la cheffe du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti, María Isabel Salvador. Pour elle, les enfants recrutés dans des gangs risquent d’être tués ou blessés dans des affrontements fréquents avec la Police, ou entre gangs. Mais, il faut souligner que ces affrontements entre homologues sont en voie de disparition puisque ces malfrats se sont regroupés en un seul bloc pour réduire le pays à néant «Jan blan an mande l la».

Selon l’UNICEF, les mineurs ont commis également des violences : qu’il s’agisse de meurtres, d’enlèvements et de viols. En conséquence, les plus vulnérables ne seraient pas les mineurs, mais plutôt les adolescentes qui continûment sont exposées aux abus psychologiques, physiques et sexuels des groupes terroristes haïtiens. Un cas que María Isabel a condamné avec véhémence.

Salvador a déploré que «certains des pires scénarios pour Haïti soient devenus réalité ces derniers mois ». On peut considérer le fait que « Viv Ansanm», en plus de terroriser des quartiers entiers, a orchestré des attaques contre des infrastructures publiques. À titre d’exemple, on peut citer des Commissariats de Police, les deux plus grandes prisons civiles du pays, des universités, des temples religieux ou l’aéroport international de Port-au-Prince.

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