Dans un message publié sur son compte X vendredi 26 avril 2024, le Directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a exprimé ses vives préoccupations face au système sanitaire haïtien qui est au bord de l’effondrement, où le plus grand centre hospitalier du pays est pris en otage par des terroristes.
«Le système de santé en Haïti est au bord de l’effondrement», a-t-il critiqué.
Soulignant que l’OMS est «profondément» préoccupée par l’impact de la violence sur les hôpitaux, notamment l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH) ainsi que de nombreux centres de santé, le patron de l’OMS a également fait remarquer que moins de 50 % des établissements sanitaires dans la capitale haïtienne fonctionnent à pleine capacité normale, ajoutant que ceux qui continuent d’offrir des services sont tout à fait à court de fournitures.
Le responsable de l’agence s’est dit préoccupé par cette situation où les gens sont privés d’accès aux soins de santé de base. Ainsi, il a appelé de toute urgence la communauté internationale à augmenter son soutien et son financement en vue de fournir des services qui sauvent des vies.
Selon un rapport de l’ONU, le premier trimestre de 2024 est le plus violent enregistré en Haïti depuis le début de 2022, où plus de 2.500 personnes ont été tuées ou grièvement blessées à cause des actes de violence liés aux bandes criminelles. La région métropolitaine de Port-au-Prince continue d’être le bastion de ces crimes, car huit victimes sur dix sont concentrées dans cette zone.
Alors qu’il est l’un des rares hôpitaux publics qui fonctionnent dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, de fin février au 9 avril 2024, près de 200 blessés par balles ont été admis à l’Hôpital Universitaire de La Paix, selon ses responsables.
