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«L’expulsion massive des Haïtiens les expose à un risque accru», admet le département d’État américain

Le département d’État des États-Unis a sorti un rapport annuel sur les pratiques en matière de droits de l’homme dans le monde. Il a écrit que des changements significatifs ont été observés en République dominicaine en ce qui concerne la situation des droits humains dans ce pays. Partant de là, il s’est penché sur le cas d’«expulsion massive» de nationaux et d’apatrides d’origine haïtienne, indépendamment de leurs revendications de statut juridique. Pour lui, cela constitue un grand danger pour nos compatriotes, ont communiqué des médias américains, ce lundi 29 avril.

Washington a souligné plusieurs faits qui sont des obstacles pour les migrants haïtiens. Par exemple, a-t-il cité, la fermeture de la frontière haïtiano-dominicaine en septembre, la suspension de la délivrance et le renouvellement des permis de séjour, des visas (…) y compris les personnes sans papiers. Tous ces éléments exposent les Haïtiens à un risque accru. Le document du département d’État américain a soulevé bon nombre de questions importantes en matière de droits de l’homme. Il a indiqué qu’il y a eu des informations véridiques qui font état de réfugiés renvoyés vers un pays où ils seraient exposés à toutes sortes de violences.

Le rapport a affirmé que des cas de décès inexpliqués survenus lors d’opérations de détention et d’expulsion de migrants ont été relayés auprès des Nations Unies. En effet, Dieumil Charles a été abattu par des membres de la police dominicaine, en février dernier. Selon le mouvement des travailleurs sociaux, cet acte révoltant est intervenue après que ces agents avaient tenté d’extorquer le défunt lors d’un contrôle routier de routine. Ils l’avaient emmené dans un endroit isolé où ils l’ont battu froidement. Par la suite, ils ont confisqué ses documents, son argent, son téléphone portable et sa moto.

Le Bureau de la démocratie des droits de l’homme et du travail dit avoir reçu des plaintes contre des membres de la direction générale de l’immigration et d’autres forces de l’ordre gouvernementales. Les informations fournies ont révélé que ces gens auraient soumis des personnes, principalement d’origine haïtienne, à des traitements physiques et des abus sexuels. Plus récemment, soit le 5 avril 2024, une mineure haïtienne de 14 ans a été violée par un soldat dominicain lors d’une perquisition à Verón. Tenant compte de ces rapports, les Nations Unies et certaines organisations dominicaines ont exprimé leurs inquiétudes face aux traitements brutaux et dégradants infligés par les agents de la DGM et autres forces de l’ordre aux migrants haïtiens sans papiers.

Qu’il s’agisse d’arrestations arbitraires, de violences physiques contre les détenus, l’entrée sans mandat dans les maisons, la révocation ou la destruction de documents d’identité, le vol d’effets personnels, l’extorsion, la violence sexuelle, l’accès insuffisant à la nourriture, à l’eau et aux soins médicaux dans les établissements de détention et tout au long du processus d’expulsion, les Haïtiens sont tout bonnement maltraités.

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