563 personnes ont été victimes de mort violente dans la région métropolitaine de Port-au-Prince pour le premier semestre de l’année 2023, c’est ce que Jocelyne Colas Noël, membre de la commission justice et Paix (CJILAP) a confié sur Magik 9 le mercredi 12 juillet 2023.
« De janvier à juin de cette année, CJILAP a enregistré cinq cent soixante-trois cas de mort violente dans sept communes du département de l’Ouest. Parmi les victimes, cinq cent cinq personnes ont été tuées par balle dans des circonstances diverses. Certaines fois ce sont des cas isolés, dans d’autres, c’est le phénomène “Bwa Kale” ou des membres de la population civile qui sont victimes de crimes des bandits », a indiqué Jocelyne Colas Noël, précisant que ce n’est pas tous les cas enregistrés qui ont été répertoriés.
Ensuite, Madame Noël a précisé des déficiences en informations sur la victime quelques fois : « Dans certains cas, on n’a pas assez d’informations sur la victime ou la façon dont le crime a été perpétré ne permet pas de l’enregistrer. Les chiffres présentés concernent les victimes qui ont été enregistrées sur la base d’informations vérifiables ».
Elle a révélé que depuis mars dernier la tendance était à la hausse et que la commission a enregistré quarante-quatre cas en janvier et quarante-quatre en février. Pourtant, cent soixante-trois personnes ont été victimes en mars, cent soixante-six en avril, cent six en mai. Sans se passer d’une baisse en juin où quarante cas ont été documentés.
Dénonçant l’inaction des autorités face aux exactions des gangs, madame Noël a profité de cette entrevue pour faire remarquer que Croix-des-Bouquets est la commune avec la plus forte concentration de victimes et Cité Soleil reste la commune la plus difficile d’accès pour documenter les cas d’homicide.
Enfin, la Commission justice et paix a fait des observations sur les communes ayant enregistré la plus grande quantité de victimes comme Port-au-Prince, de Pétion-Ville, Tabarre, Delmas, Croix-des-Bouquets et Cité Soleil.
