Guerre de leadership entre N ap mache pou lavi et la CRSHC, toutes deux en quête d’une solution haïtienne à la crise
(TripFoumi Enfo) – Alors que le pays sombre dans un chaos politique, une crise économique profonde et une dégradation sans arrêt de la vie sociale, les acteurs continuent à être des prétentieux. Chacun pense qu’il a lui-même la solution au mal haïtien. La « Commission pour la recherche d’une solution haïtienne à la crise » et « N ap mache pou lavi », deux organisations de la société civile qui se donnaient pour but de jouer le rôle de facilitateur pour la signature de l’accord se livrent aujourd’hui dans un véritable conflit de leadership. Chacune de ces organisations rallie une quantité de structure à sa cause.
« Nous sommes déjà à plus de deux-cent signatures de partis et regroupements politiques. Ils se retrouvent tous dans l’accord qui optent pour la mise en place d’un Conseil National de Transition, d’un Organe de Contrôle de la Transition et d’un Bureau de Suivi. Le CNT aura pour mission de choisir le Président de la République et le premier ministre et les membres du gouvernement », a déclaré Magalie Comeau Denis, membre de la CRSHC le 2 septembre dernier.
Pourtant, N ap mache pou lavi, dirigé par Gédéon Jean soutient qu’il fait l’effort de rallier encore plus de structures à la cause de son accord qui fait de Joseph Lambert, le président provisoire et de Ariel Henry, le Premier Ministre. Pour asseoir sa position, il a cité des partis comme EN AVANT, MTV-Ayiti, FND, Force Louverturienne Réformiste, etc. comme des organisations signataires de l’accord ajoutés de ceux qui paraphé le Protocole d’Entente Nationale.
La CRSHC vient de faire un gros coup en trouvant la signature de Fanmi Lavalas, représenté Marise Narcisse. Ni la CRSHC ni N ap mache pou lavi, ce sont deux organisations de la société civile qui disent se donner pour mission de faciliter l’accord. Pourquoi alors, elles ne peuvent trouver entre elles un pré-accord au niveau même de la société civile?