Politique

«De 2017 à 2020, le pouvoir en place a gangstérisé le pays», déclare Pierre Espérance

Pierre Espérance a déclaré, dans une interview diffusée sur la Radio Kiskeya ce 12 juin 2020, que depuis 2017 à nos jours, le pouvoir a gangstérisé le pays. Selon lui, l’une des principales cibles des bandits sont les policiers dont le nombre d’assassinats avait considérablement augmenté en 2019.

M. Espérance, Secrétaire Exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), intervenait sur l’affrontement armé qui a eu lieu à Shadda, au Cap-Haïtien cette semaine. Au moins un policier a été tué, des maisons incendiées et des habitants sont contraints de fuir leurs demeures. D’après lui, c’est le représentant du pouvoir en place dans le département, le Délégué Départemental du Nord qui est à l’origine. Il rappelle l’avoir dénoncé parce qu’il se faisait entourer de «bandits armés» lors de son installation.

Toujours selon le responsable du RNDDH, l’une des principales cibles des bandits est la police nationale. D’après un rapport de la structure qu’il dirige, au moins 46 policiers ont été tués seulement en 2019.

Pour rappel, le banditisme a connu son plus grand pic en Haïti en mai 2018. Depuis, les plus grandes villes du pays, dans la capitale et en province, ont presque chacune leur groupe armé. Certains quartiers sont inaccessibles tant pour la population civile que pour la Police, notamment dans la 3e circonscription de Port-au-Prince où jusqu’à présent tout est noir. C’est peut être incroyable, mais une bonne partie d’Haïti est livrée aux bandits qui imposent leurs lois, sous le regard impuissant des autorités de l’État.

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