« Jiskaprezan » de Barikad Crew, un texte qui expose les maux du pays et en propose des solutions
L’avenir d’Haïti préoccupe tous les secteurs du pays. Beaucoup de gens en parlent et ne cessent de s’en inquiéter. Quant aux chanteurs, ils s’expriment dans leurs textes. Le groupe Barikad Crew (BC) avait publié un célèbre titre en 2008, traduisant encore la réalité du pays même plus de 15 ans après. Il s’agit de « Jiskaprezan ». Figurant sur l’album intitulé Jiskobou, la chanson fait état des problèmes du pays et en propose des solutions.
Plus de 15 ans après, « Jiskaprezan » de Barikad Crew traduit la souffrance des Haïtiens et encourage les différents secteurs à agir pour faire avancer le pays. Les premières phrases du texte rappellent le passé glorieux du peuple. Il est le symbole de la liberté et les héritiers de ce grand peuple doivent se sacrifier pour changer le destin des nouvelles générations. « Nou genlè bliye si n se senbòl libète pou yo. Yon jenès k ap panse pou l pote yon chanjman pou yo. An nou mete pye n nan dlo pou yo… ».
Les rappeurs du groupe BC ont également parlé du système judiciaire et la négligence de l’État comme deux grands maux, obstruant la voie du progrès de la première République noire du monde. Selon le texte, l’abus d’autorité fait rage au sein de la société, car les droits de l’homme ne sont pas respectés. Le peuple est livré à lui-même, car l’État est inexistant. Souvent les jeunes sont contraints de voir leur avenir à l’extérieur du pays. BC nous fait savoir que les nombreux problèmes ne doivent pas nous empêcher de nous engager. Tout changement doit venir du peuple.
Le peuple est trop tolérant par rapport à ses oppresseurs. Il est temps pour la masse de se débarrasser des dirigeants insouciants parce qu’Haïti est à tous ses fils. « An n di aba an n defann dwa nou Ayiti se vi nou tou », a fait savoir Fantom, en 2008 dans ladite chanson. Il condamne, par contre, la violence et l’utilisation des pneus pour bloquer les rues. Par ailleurs, il est urgent d’intervenir pour sauver l’avenir de ce grand peuple qui ne cesse de sombrer dans l’abîme.
Les collègues du rappeur Izolan ont surtout ponctué le texte d’un message d’espoir dont nous avons encore besoin en 2024 pour renaître de nos cendres. « M bezwen nou kwè nan tèt nou, se nou k demen an. Rèv nou nan tèt pou li n p ap bouke goumen an. Li lè pou gen chanjman li lè pou n panse gran », ont-ils chanté pour redonner l’espoir aux compatriotes. Plus que jamais, il est temps d’agir de toutes nos forces et de tous nos moyens pour changer le cours des choses. L’heure est grave.