(TripFoumi Enfo) – Haïti est sans doute la République de l’impossible possible. De la victoire de Martelly à la Présidentielle de 2010 à la collision d’un avion et d’une motocyclette à la Gonâve, plus rien n’étonne. Et cela ne compte pas s’arrêter là.
Reçue par Rigolo à l’émission Pi Lwen Ke Zye le 17 janvier 2022, l’ancienne actrice, qui évolue actuellement dans l’industrie musicale haïtienne, a fait une déclaration pouvant choquer plus d’un. Blondedy Ferdinand a affirmé dans un élan de reconnaissance que même si elle devenait présidente, elle reviendrait sur le plateau de Rigolo. Cette sortie médiatique cache peut-être une velléité.
Normalement, ce propos anodin serait passé inaperçu. Devenue vedette et risée à la fois, bien des regards convergent vers elle. Ce qui lui a permis de se faire des adeptes. La native de Chancerelles a joué avec brio la plupart de ses rôles dans différents films avant de se lancer dans une carrière musicale au risque de faire de l’ombre à son glorieux passé dans le cinéma.
Si dans les autres pays, la magistrature suprême de l’État revêt une grande importance, en Haïti, par contre, elle est l’objet des idées les plus illusoires. Un quidam peut se lever un beau matin et occuper le fauteuil présidentiel à la surprise générale. Avec la déclaration de Blondedy, l’on craint qu’elle ne déclenche une vague de propagande qui la porterait au sommet de l’État.
L’Haïtien, sujet à des états d’âme, réclame souvent quelque chose ou quelqu’un qu’il ne voudra pas à la longue. Ce serait sans tambour ni trompette de l’entendre scander le nom de Blondedy comme candidate et n’hésiterait pas à sacrifier l’avenir de ses enfants afin de lui faire gagner les joutes électorales.
Cette déclaration tombe mal, à un moment où le pays, en pleine effervescence, cherche sa voie tout en se penchant sur l’après 7 février. Plus grave, elle fait peser une épée de Damoclès sur les 12 millions de fils et filles de la nation. Blondedy présidente, est-ce un rêve qui ne tardera pas à devenir réalité ? On a de quoi s’inquiéter.
