HaïtiSécurité

Laisser le pays, la seule option pour les Haïtiens

Femmes, hommes, jeunes et enfants se pressent aux portes des bureaux de l’immigration à Port-au-Prince depuis plusieurs semaines, dans le but d’obtenir un passeport qui leur permettra de quitter Haïti et d’échapper à une insécurité et une crise qui imprègnent tout. Le naufrage est imminent, il faut à tout prix sauver sa peau avant qu’il ne soit trop tard.

Depuis le lancement du programme humanitaire du gouvernement américain qui accorde des permis migratoires aux citoyens d’Haïti, du Nicaragua, du Venezuela et de Cuba, environ 2 000 haïtiens se rendent quotidiennement au CRLDI à la recherche d’un passeport pour pouvoir entreprendre ce voyage à l’el Dorado.

Beaucoup d’entre eux choisissent de dormir à l’extérieur des bureaux pour être parmi les premiers à entrer lorsque les portes s’ouvrent le lendemain. La seule alternative c’est émigrer sinon attendre son tour d’être victime de l’insécurité en rallongeant la liste de ceux partis trop tôt.

C’est la même réalité au quotidien dans pratiquement tous les centres d’immigration de Port-au-Prince et des villes de province, où des milliers de personnes sont impliquées dans un climat de confusion, de conflit, de regret, de frustration et aussi de rejet en raison de l’incapacité à autorités à délivrer des documents d’identité à sa population.

Quitter le pays est la seule option pour de nombreux Haïtiens étant donné l’augmentation de la violence des gangs armés et la crise généralisée qui perdure. Désormais rester en Haïti ne fait plus partie des alternatives. Même ceux qui n’ont pas de parrain font la queue pour avoir un passeport et nourrir l’espoir de fuir le pays avant que l’insécurité vienne frapper à leur porte. Tout le monde ne fait qu’attendre son tour.

Adblock Detected

Please consider supporting us by disabling your ad blocker