La dégradation rapide du contexte géopolitique et socio-économique en Haïti, marquée par une violence généralisée, a intensifié la crise complexe que connaît le pays. Face à cette urgence humanitaire, l’OCHA Haïti tire la sonnette d’alarme en mettant l’accent sur l’évolution de la situation.
L’augmentation des violences liées aux activités des gangs détériore l’accès aux soins de la population, déjà fragilisée par un manque de structures et de moyens alloués à la santé en Haïti.
D’après le Bureau de la coordination des affaires humanitaires en Haïti, environ 48% des hôpitaux de la zone métropolitaine de Port-au-Prince (ZMPAP) sont situés dans les zones sous l’influence ou le contrôle des gangs. Inquiétées, plusieurs structures de santé ont été contraintes de fermer leurs portes suite aux attaques ciblant leurs patients et leurs personnels.
Les coûts des soins sont un poids supplémentaire sur les ménages, le financement du système de santé haïtien, se reposant majoritairement sur les citoyens et l’aide internationale, et la part de la santé dans le budget national, déjà faible, continuant de décroître.
Selon l’évaluation multisectorielle des besoins effectuée en juillet 2022, la santé arrive en 3e position en termes des besoins prioritaires derrière l’assistance alimentaire et le logement.
En conséquence, l’accès aux soins dans le pays est sérieusement entravé par l’insécurité, le manque de structures de santé de proximité et le coût des soins.
