Selon les informations rapportées ce samedi 23 mars 2024 par le journal kényan Citizen Digital, la Première dame du Kenya, Rachel Ruto, a envisagé de créer un comité de prière pour les policiers kényans qui doivent être déployés en Haïti dans le cadre de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS) visant à aider la Police Nationale d’Haïti (PNH) à contrecarrer les terroristes.
Lors d’une allocution à l’hôtel Weston de Nairobi vendredi dernier, la Première dame a souligné qu’elle s’était entretenue avec des membres de clergé concernant le déploiement imminent d’un millier de policiers en Haïti.
Madame Ruto a par ailleurs souligné que l’intervention spirituelle est essentielle pour assurer la protection et le bien-être des policiers kényans ainsi que le peuple haïtien, insistant qu’elle ne pouvait pas permettre aux officiers kényans de se rendre en Haïti sans prier.
« Nous avons eu des pasteurs d’Haïti et d’Amérique et nous voyons comment ces trois pays peuvent se réunir pour prier parce que nous croyons qu’avec la prière tout est possible », a déclaré Rachel Ruto.
Le Kenya s’est proposé de prendre le leadership de la MMSS en Haïti. Approuvée par le Conseil de sécurité des Nations Unies, cette force est toujours dans l’impasse. L’ancien envoyé spécial des États-Unis pour Haïti, Dan Foot, a exprimé vendredi son scepticisme quant au projet du Kenya d’envoyer ses 1000 policiers en Haïti, soulignant que le nombre des soldats est insuffisant par rapport aux défis sécuritaires d’Haïti.
D’un autre côté, Foot a rappelé que chaque fois qu’il y a une intervention militaire, au moins 20.000 soldats ont été déployés en Haïti, précisant qu’aucune de ces missions n’a été couronnée de succès.
Selon l’ancien envoyé, le choix du Kenya à prendre le leadership de la MMSS est motivé surtout par les incitations financières du Conseil de sécurité de l’ONU et non par un véritable effort de maintien de la paix.
Le Kenya avait prévenu qu’il avait besoin au moins de 600 millions de dollars pour la mission. Plusieurs pays, dont les États-Unis et le Canada, avaient déjà annoncé des fonds pour financer le déploiement de la MMSS en Haïti où depuis la fin du mois février des groupes de terroristes sèment la terreur.