Haïti est sur le point de basculer dans une dictature féroce. Le Premier ministre Ariel Henry qui devrait quitter le pouvoir le 7 février dernier conformément à l’accord du 21 décembre 2022, a choisi de le garder sans aucune légitimité. Pour se protéger et continuer à régner, il est en train d’instaurer une dictature féroce au pays. Ayant principalement la Police Nationale d’Haïti (PNH) comme milice, il tue, blesse ou frappe tout ce qui pourrait nuire à son confort. Depuis le 6 février dernier, les actes de violence ne cessent de se multiplier, rien que dans le but de plaire au « dictateur » régnant depuis plus deux ans et demi et qui est prêt à TOUT pour ne pas partir.
Ariel Henry est devenu un homme impitoyable à la tête du pays. Désormais dans un costume dictatorial, il domine et se fait le tout-puissant en Haïti. Il est prêt à anéantir tout ce qui pourrait nuire à son pouvoir. Les manifestants, les journalistes et les leaders de l’opposition sont actuellement en grand danger face au nouveau dictateur. L’autocrate Henry utilise la PNH comme milice pour tuer, blesser et frapper en sa faveur. Quant aux membres des Forces Armées d’Haïti (FAd’H), il les utilise seulement pour assurer la sécurité personnelle des membres du gouvernement.
Jean-Charles Moïse, le leader de Pitit Dessalines, est l’une des premières victimes de ce fléau. Le 6 février dernier, il failli être tué près de la Primature. La PNH a tiré sur des manifestants, dont Moïse était à la tête, qui réclamaient le départ du PM et les a bombardés de gaz lacrymogènes. L’ancien sénateur du Nord, la principale cible, s’est enfui à toute allure dans les pentes escarpées de Bourdon pour ne pas se faire tuer. L’ancien Premier ministre Claude Joseph était aussi victime de la brutalité policière près de la Primature.
Nous nous souviendrons toujours de cet enfant à bas âge, frappé et maltraité à Pétion-Ville après avoir pris un pâté et un jus dans un supermarché au moment des mobilisations dans cette commune. Plusieurs journalistes sont blessés pendant cette semaine de manifestation, notamment Jean Jean-Marc, celui qui a perdu un œil après avoir reçu une bombe lacrymogène en plein dans le visage. Dans la ville des Cayes, des agents de la PNH faisaient aussi face à la population. Un jeune de 20 ans est mort par balle, chez lui.
Les Agents de la Brigade de Sécurité des Aires protégées (BSAP), principal corps armé de l’opposition, sont aussi victimes. Ce 7 février 2024, cinq d’entre eux sont tués et seraient enterrés dans une fosse commune à Pétion-Ville. On n’a plus les nouvelles de ceux qui ont été arrêtés. D’après les dires de l’ancien inspecteur de la police Guy Philippe, cette opération meurtrière visait spécialement à l’assassiner.
Outre ces actes de brutalité, plusieurs mandats sont émis à l’encontre des membres de l’opposition. Nous pouvons considérer la récente déclaration de Paul Géraud Jean-Baptiste alias « Pa enmède l », défenseur acharné du pouvoir, aux micros des médias. Il a dit : « […] Nou fè sa n vle nan lari a, nou met pye n atè, nou pa nan kk nou menm ». Par ailleurs, Ariel Henry a confirmé dans une adresse à la nation qu’il ne remettra le pouvoir qu’aux élus. La peur s’installe encore plus au sein de la population, la presse est en train de perdre sa liberté d’expression et le pays s’enfonce de plus en plus dans l’inconnu sous le règne du désormais dictateur Ariel Henry.