La peur plane sur Port-au-Prince ces dernières semaines comme au temps d’apocalypse. Samedi 2 mars, des bandits armés ont fait une démonstration de force contre le Pénitencier national. Drône à l’appui, ils arrivent à chasser des policiers sur place afin d’assurer l’évasion de criminels notoires qui les auraient rejoints pour grandir leurs effectifs, rendant ainsi plus difficile la mission de la police nationale contre le banditisme.
Il était environ une heure de l’après-midi quand des tirs à l’arme automatique ont troublé l’atmosphère dans la capitale haïtienne. En action, des malfrats ont semé la pagaille dans la ville. Si certains habitants sont restés cloîtrés chez eux, d’autres, en revanche, ont abandonné en trombe leur domicile pour se réfugier dans d’autres territoires jugés pas encore perdus par l’État.
Après plusieurs heures d’assaut contre l’un des plus grands centres carcéraux du pays, les criminels ont finalement eu raison du bâtiment. La barrière a été ouverte par les malfrats qui ont pu libérer des prisonniers, incarcérés depuis un certain temps, pour de gros crimes dont assassinat, kidnapping en série, viol.
Dans des vidéos prises par une caméra d’un drône, propriété du gang de Village-de-Dieu, ils ont filmé à la fois le Pénitencier national et le Palais présidentiel. Les criminels se communiquent au moyen de radios de communication au moment de leurs offensives.
Ce samedi est celui à ne pas revivre, tant il pleuvait des balles sur la capitale. Des balles perdues sont tombées jusqu’à l’Avenue John Brown (Lalue). La peur s’installe et, semble-t-il, n’est pas prête à quitter la capitale, embourbée dans la violence.
