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Dysfonctionnement de l’HUEH : la vie des patients dépendants de la dialyse, menacée

Depuis le soulèvement général des groupes terroristes à Port-au-Prince le 29 février 2024, l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH) est dans l’incapacité de fournir des soins médicaux. Dans la foulée, les personnes dépendantes des services de dialyse se retrouvent au bord de la mort.

L’hôpital général détient un centre de dialyse qui assurait la prise en charge d’au moins une trentaine de personnes par mois, selon un article du journal Le Nouvelliste en date du 3 avril. Depuis plus de deux mois, ce centre est dysfonctionnel à cause de la détérioration des conditions sécuritaires à Port-au-Prince et la vie des patients se retrouvent menacée.

Le responsable de ce service au plus grand centre hospitalier du pays, le Dr. Audie Métayer, a indiqué au média précité que certains de ces patients peuvent être transférés vers l’hôpital Ofatma, tout en indiquant que celui-ci ne pourra recevoir tout le monde.

Cependant, il faut préciser que pour les personnes qui souffrent d’insuffisance rénale, la dialyse est une question de vie ou de mort. Sans au moins deux séances par semaine, elles peuvent développer d’autres complications, allant même jusqu’à la mort.

Tenant compte de la gravité de cette situation, Dr. Métayer a exprimé son inquiétude en expliquant qu’un patient ne peut pas passer du public au privé du jour au lendemain pour ce service dont le prix d’une séance s’élève à environ 200 dollars américains.

Toujours selon Le Nouvelliste, le néphrologue a indiqué que si le prix est plus abordable dans le système public, c’est parce que l’État lui apporte une subvention importante dans l’infrastructure, l’achat de matériels, d’intrants, etc.

Par ailleurs, le spécialiste dans les maladies des reins a alerté sur le risque d’une possible augmentation de nouvelles personnes atteintes d’insuffisance rénale, par rapport à la situation actuelle du pays. Il a expliqué qu’avec la situation de stress actuel, la non-disponibilité des soins sanitaires, les déplacements forcés, entre autres, on risque d’enregistrer une augmentation des maladies émergentes.

Au début de cette semaine, les bandits ont multiplié leurs attaques au centre-ville de Port-au-Prince. Pour attaquer le Palais national, plusieurs informations avaient révélé que les malfrats avaient pris en otage les locaux de l’HUEH. Au lieu du personnel médical et des patients, ce sont des bandits qui s’y abritaient pour affronter les forces de l’ordre.

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